Quelque un million de postes vacants et un taux de natalité en berne depuis des années : “Pour moi, c’est simple, dit le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, le Canada a besoin de davantage de gens” rapporte ce vendredi 4 novembre Courrier international. Et même mieux – je dis ça pour les futurs migrants : 70% des citoyens canadiens sondés sont heureux d’accueillir des immigrés. On est très loin de l’hypocrisie et de la schizophrénie françaises. Reste à savoir quelle sera la part de la Tunisie dans ce 1,45 million de migrants que le Canada compte accueillir d’ici 2025. On posera la question à Justin Trudeau quand il viendra à Djerba, pour les besoins de la Francophonie…
Certes le Premier ministre canadien sera officiellement en Tunisie pour un tout autre agenda, mais il est évident qu’il jettera un oeil très intéressé sur le pays, son niveau de développement, ses infrastructures et tout ce qu’il sera possible de faire en termes de partenariats. Les Tunisiens ne rateront certainement pas cette occasion, Trudeau non plus. Et évidemment la coopération technique et les échanges dans ce sens seront sur la table. Normal quand on a “le champion mondial de l’immigration” – je parle du Canada – face à un gros pourvoyeur de migrants – la Tunisie.
Les compétences tunisiennes s’écoulent comme des petits pains dans les pays arabes et ailleurs, les grosses entreprises françaises viennent même jusqu’à Tunis pour les débusquer, il n’y a aucune raison qu’elles n’intéressent pas le Canada. D’ailleurs c’est une des destinations de choix des cerveaux tunisiens, mais ça pourrait l’être encore plus avec cette nouvelle politique assumée ouvertement par les autorités canadiennes.
Bon, tout ça ne fera qu’assécher un peu plus la Tunisie et affaiblir les efforts de développement d’un pays qui ne fait rien pour garder ses meilleurs éléments. Mais pour l’instant on en est là, hélas…
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