Economie

Cuir et chaussures : Action pour garantir la pérennité du secteur

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Le secteur du cuir et de la chaussure emploie plus de 28 000 personnes, principalement dans les gouvernorats de Nabeul, Zaghouan et Bizerte. Les activités se répartissent en trois branches majeures : la tannerie-mégisserie, la chaussure et tiges de chaussures, et la maroquinerie. 

La branche chaussure domine avec 130 entreprises, soit 68% du tissu industriel, suivie par la maroquinerie avec 37 unités. Cette structuration permet à la Tunisie de répondre aux demandes variées des marchés européens, notamment en Italie, en France et en Allemagne.

Efforts pour réaliser de meilleurs résultats

Afin de garantir la pérennité du secteur, la constitution des sous-commissions chargées d’examiner la situation du secteur du cuir et de la chaussure et les réformes à tous les niveaux, tout en assurant le suivi et l’évaluation pour atteindre les objectifs fixés, a été au centre d’une réunion tenue vendredi 9 mai entre le ministre du Commerce, Samir Abid, et des représentants de la Fédération nationale du cuir et de la chaussure.

Abid a souligné, lors de cette réunion tenue au siège du ministère, consacrée à l’examen de la réalité du secteur du cuir et de la chaussure, l’impératif de changer l’action, à travers le renforcement de la coordination entre l’administration et la profession et l’unification des efforts pour réaliser de meilleurs résultats.

Moteur à l’export

Les préoccupations des professionnels du secteur du cuir et de la chaussure concernent la prolifération de l’importation anarchique et des marchandises vendues en contrebande et contrefaites, le marché parallèle, les difficultés de commercialisation du produit tunisien et les chaussures usagées « friperie », et le manque de la main d’œuvre, ainsi que la révision des textes juridiques régissant le secteur.

Il est à noter que le secteur se caractérise par son orientation majeure vers l’exportation et sa capacité à répondre aux standards internationaux. 

Près de 70% des entreprises du secteur sont entièrement dédiées à l’exportation, avec une forte concentration dans les régions de Nabeul, Grand Tunis et Sfax. Les partenariats étrangers, notamment avec l’Italie et la France, sont au cœur de cette dynamique. 

Sur les 186 entreprises, 78 sont à participation étrangère, dont 58 entièrement financées par des capitaux étrangers. Cette intégration internationale permet à la Tunisie de maintenir des délais de livraison compétitifs vers l’Europe, un atout face à la concurrence asiatique.

Toutefois, le secteur souffre d’un manque d’investissement dans la modernisation des équipements et des processus de production. Des entreprises ont du mal à accéder aux financements nécessaires pour innover et rester compétitives sur les marchés internationaux. De plus, la recherche et le développement sont insuffisants, ce qui freine l’adaptation aux nouvelles tendances, comme la durabilité et la technologie.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek