Le Cheikh Rached Ghannouchi qui a remué ciel et terre, il y a quelques jours, pour pouvoir bénéficier du siège de la présidence de l’ARP, ne semble plus avoir le courage qu’il faut, pour assumer les responsabilités inhérentes au poste.
En effet, il a disparu de l’hémicycle, depuis la séance inaugurale au cours de laquelle il a été élu à la présidence du parlement. Depuis, il se cantonne dans ses quartiers, et reçoit des députés et des personnalités triés sur le volet, comme s’il avait la hantise d’affronter l’assemblée, ou d’avoir à gérer les débats sous le dôme du Bardo, qui s’annoncent houleux, et il sait très bien qu’il ne ferait qu’envenimer encore plus l’atmosphère avec sa présence sur la tribune de la présidence.
Encore une fois et pour la énième fois, et qui ne sera, certainement, pas la dernière, les leaders d’Ennahdha ont démontré leur peur de gouverner ouvertement et d’affronter leurs responsabilités. Et ils continuent à opérer avec leur manière désormais traditionnelle, de gouverner tout en se cachant derrière quelqu’un d’autre à qui ils feraient endosser la responsabilité de leur échec, et cacheraient, ainsi, leur incompétence.
Mais, de toutes les manières, le Cheikh doit regretter énormément son choix de présider l’ARP, car il croyait que çà allait être une balade de santé, pour lui de s’assoir sur le trône de ce qu’il considère comme le siège de l’autorité suprême dans le pays. Il ne savait pas qu’il s’assoyait, plutôt, sur une termitière ou un nid de vipères. S’étant rendu compte de la gravité de la situation, il a choisi de s’éclipser.
Mais jusqu’à quand pourra-t-il se terrer de la sorte, sachant que sa vice présidente a, elle aussi, fait preuve de son incapacité à gérer les troupes en furie qui s’affrontent dans l’arène de l’ARP.
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