Le chef du gouvernement désigné par Ennahdha, Habib Jemli, a rencontré ce jeudi soir, le président de la République, Kaïs Saïed pour lui demander de lui accorder une prolongation d’un mois supplémentaire du délai qui lui est imparti pour former son gouvernement.
Il a annoncé avoir assuré au président qu’il n’a pas perdu son temps, durant le mois écoulé, mais qu’il se devait de rencontrer toutes les composantes du spectre politique dans le pays, car le prochain gouvernement sera celui de tous les tunisiens y compris ceux qui n’y participent pas et même ceux qui vont voter contre lui. Il a reconnu devant le président qu’il a rencontré de nombreuses difficultés pour fédérer les partis autour de son projet.
Jemli a affirmé avoir expliqué qu’il était en train de suivre une nouvelle méthodologie, inédite, dans le choix des membres de son gouvernement, qui doivent être intègres, compétents et capables de diriger leurs équipes. Ils seront capables de sortir le pays de la crise, en un temps record.
De ce fait, on ne peut, en tant que tunisien, que se féliciter de cette perle rare qui est en train de créer une nouvelle méthodologie de travail et une nouvelle stratégie de choix et non d’actions. On peut désormais dormir sur nos deux oreilles, avec un chef de gouvernement aussi compétent et innovant.
Pourtant à voir le stress l’étrangler, lors de son allocution et à entendre sa voix tremblotante, on comprend bien que le dialogue ne s’est point déroulé comme il le prétend, dans la mesure où il aurait dit autre chose, pour expliquer son échec ou que Kaïs Saïed n’aurait rien gobé de ce qu’il lui débitait.
L’impression générale qui ressort de cette allocution est que Jemli est désespérément en train d’essayer de gagner du temps, pour affiner la mise en scène élaborée par Ennahdha qui va ratisser le terrain afin de présenter des prétextes expliquant son parjure, concernant sa plus que probable alliance avec 9alb Tounes.
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