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Tunisie – Elyes Fakhfakh en déperdition de vitesse devant les partis

Tunisie – Elyes Fakhfakh en déperdition de vitesse devant les partis

Le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, se trouve de plus en plus, et à chaque jour qui passe, affaibli devant l’arrogance et l’intransigeance des représentants des partis qu’il entend intégrer à son gouvernement.

Elyes Fakhfakh s’est laissé enfermer dans une situation inconfortable où il se trouve réduit à gérer l’ingérable, à savoir des discussions avec différentes formations qui ne se peuvent, même, pas se sentir.

Pas plus tard qu’hier, il a du user de beaucoup de patience pour pouvoir séparer deux chefs de files des formations présentes, à savoir, Slim Azzabi, secrétaire général de Tahya Tounes, et Seifeddine Makhlouf, le président du bloc parlementaire de la coalition Al karama, qui ont failli en venir aux mains, après que Makhlouf ait déclaré que sa formation ne votera jamais pour un gouvernement qui comporte des ministres de Tahya Tounes ou de 9alb Tounes. Ce qui a mis dans l’embarras Fakhfakh qui n’a, même, pas osé arbitrer la querelle, vu qu’il était suspendu aux voix d’Al Karama.

D’un autre côté, Al Badil et Afek Tounes, refusent de collaborer avec Ennahdha et préfèrent rechercher des voix à l’ARP, en composant avec 9alb Tounes. Le même 9alb Tounes qui est courtisé par Ennahdha, qui veut s’appuyer sur lui pour pouvoir écarter les autres.

Sur un autre plan, Fakhfakh ne peut plus gérer le Cheikh Rached Ghannouchi, qui a pris sur lui un sérieux ascendant, surtout, depuis cet après midi, quand le Cheikh a appris de la bouche de Kaïs Saïed, que l’idée d’exclure 9alb Tounes n’est pas la sienne, mais bien, celle de Fakhfakh. Du coup, le Cheikh a repris du poil de la bête, et est devenu plus à l’aise pour négocier avec Fakhfakh, du moment que ce dernier ne bénéficie pas, tant que çà, du soutien de Kaïs Saïed.

Une maladresse de la part du chef du gouvernement désigné, qui s’est laissé enfermer dans une stratégie sans issue, et a insisté pour ne pas changer de cap, en voulant faire croire à ses interlocuteurs qu’il exécutait les directives du président de la République. Du coup, s’il concède une marche arrière, en ce moment, il sera, politiquement, fini, puisqu’il aura perdu le statut qu’il recherchait de chef du gouvernement du président, pour se contenter de celui du chef du gouvernement d’Ennahdha et de ses alliés, qu’il a, si longtemps, dénigrés.

Pourtant, il aurait pu se réserver une issue de secours, qu’il aurait pu mettre à exécution depuis une semaine, en gardant une bretelle avec Kaïs Saïed en concédant une ouverture, ne serait-ce que partielle, à l’encontre de 9alb Tounes.  Alors que, maintenant, cette éventualité ne peut plus être d’actualité.

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