Economie

« Aide » de 50 dinars aux élèves nécessiteux, une rentrée humiliante

« Aide » de 50 dinars aux élèves nécessiteux, une rentrée humiliante

Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi a tenu, à la fin de la semaine dernière, une réunion avec les cadres du ministère pour une revue de la préparation de la rentrée scolaire.

La réunion a été consacrée à la contribution du ministère à la prévention contre la Covid-19 et à la revue des aides sociales qui seront distribuées, à l’occasion de la rentrée, aux familles nécessiteuses.

Le ministère a déclaré qu’il a été décidé cette année et pour la première fois, qu’une somme de 50 dinars (16 euros) sera octroyée à chaque élève ou apprenant inscrit en cycle de formation professionnelle et qu’un montant de 120 dinars (37 euros) sera attribué à chaque étudiant.

En tout et pour tout, une enveloppe de 32 millions de dinars a été mobilisée pour ces aides dont 15 millions de dinars alloués par le ministère des Affaires sociales. Le reste du montant sera débloqué dans le cadre de la coopération internationale avec l’UNICEF et la Banque allemande de développement toujours, selon le ministère des Affaires sociales.

Le nombre des familles nécessiteuses en Tunisie est très important, celles-ci représentent pratiquement le tiers des familles du pays.

Toutefois, l’allocation de très petites sommes d’argent aux familles nécessiteuses par les autorités est devenue banale bien que ces mêmes autorités disent qu’elles sont conscientes que le montant de l’aide est faible compte tenu de la faiblesse des moyens de l’État qui ne permettent pas plus que cela.

Il est à noter qu’un nombre important des familles dans le besoin ne fait pas partie des programmes d’aide et de secours.

L’allocation des aides à cette catégorie de nécessiteux obéit à des textes réglementaires qui remontent à plus de vingt ans, notamment la circulaire du ministre d’État chargé de l’Intérieur et du ministre des Affaires sociales N°21 du 20 août 1987 relative au programme national d’aide aux familles nécessiteuses et la circulaire du ministre des Affaires sociales N°05 du 15 mai 1988 concernant le Programme national pour l’aide des familles nécessiteuses.

Au-delà des conditions précaires des familles nécessiteuses aggravées par la crise du COVID-19, certains observateurs estiment qu’une aide aussi dérisoire allouée aux plus démunis ne peut en aucun cas atténuer leur détresse mais renforce plutôt les sentiments d’exclusion et d’humiliation vécus par ces familles dont les conditions de vie sont déjà mises à mal par la crise.

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