Après la rébellion des jeunes de Tataouine face à l’Etat et l’état de tension généré par leur action de blocage de la vanne de pétrole d’Al Kamour. Après l’entêtement de ces jeunes à maintenir le blocage de la situation en rompant les pourparlers avec le gouvernement. Après le ras le bol manifesté par les compagnies pétrolières qui commencent à plier bagages, en vue de quitter la zone. Après les protestations des salariés de ces compagnies qui demandent à l’Etat d’agir pour sauver leurs entreprises… Après tout cela et de façon quasi instantanée, c’est la région voisine de Ben Guerdene qui sombre, cette nuit, dans le chaos.
Les jeunes de la ville ont, en effet, choisi cette nuit pour déclencher une vague de protestations, en bloquant les routes et en mettant le feu à des pneus usagés à toutes les intersections de la ville. Ils entendent, à ce qu’il parait, protester contre l’atermoiement du gouvernement dans la promotion du développement dans la ville. Là… Maintenant… Comme çà !
Or, quand on pense, un peu, à ce qui se passe à quelques encablures de Tataouine et de Ben Guerdene, sur le sol libyen et la déroute que subissent les milices terroristes là-bas, et quand on pense à la conjoncture internationale particulière caractérisée par le changement de la direction du vent, notamment, pour les adeptes de l’Islam politique, suite aux révélations faites par Donal Trump et des courriels de Hillary Clinton, on ne peut s’empêcher de se demander s’il n’y a pas anguille sous roche, concernant ces mouvements de protestations qui éclatent dans la région du sud-est tunisien ?
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