S’il y a eu quelque chose de spécial, ce week end, par rapport à l’activité du gouvernement et de sa présidence, c’est justement l’absence de toute activité.
En effet, le chef du gouvernement, ainsi que beaucoup de ses ministres d’ailleurs, s’est permis un week end de repos. Deux jours entiers à ne rien faire, à ne penser à rien, à ne se préoccuper de rien, à savourer le farniente. Deux jours d’absence totale de la scène nationale, en pleine période de crise sanitaire. En pleine période où les tunisiens meurent par dizaines, chaque jour… En pleine période où les tunisiens sont affolés et ne savent plus à quel saint se vouer… En pleine période où les médecins et les soignants se font agresser en toute impunité, sans aucune réaction des autorités, et pour cause…
S’il n’y avait pas eu les interventions des forces de l’ordre, par ci, par là, ou les médecins qui soignaient, ou du moins, essayaient de soigner, les gens durant le week end… S’il n’y avait pas eu les quelques interventions de la protection civile… On aurait cru que l’Etat entier était en grève. Car il n’y a qu’une grève qui peut expliquer cette absence, puisqu’il est inconcevable qu’en période critique, ceux qui gouvernent se permettent deux jours de repos.
Pour preuve de ces deux jours de relâche, il n’y a qu’à consulter la page Facebook de la présidence du gouvernement sur laquelle, la dernière activité qui s’affiche est celle de la visite « inopinée » du chef du gouvernement au siège du ministère de l’Intérieur, vendredi soir.
Du coup, on comprend mieux le sens de cette visite, au cours de laquelle il a demandé aux cadres sécuritaires de rester fidèles au poste et de ne pas prendre de congé, ni même d’y penser. Ne dirait-on pas que Mechichi les chargeait de garder l’œil sur le pays le temps qu’il se repose lui et ses ministres ?
A ce rythme on n’est, apparemment, pas sorti de l’auberge !
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