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Barack Obama épingle plusieurs personnalités dans ses mémoires “Une terre promise”

Barack Obama épingle plusieurs personnalités dans ses mémoires “Une terre promise”

L’ex-président américain,  Barack Obama dresse dans ses mémoires “Une terre promise”, des portraits de ses anciens homologues.

 Alors, qui a fait bonne impression et qui n’a pas fait bonne impression ?

Nicolas Sarkozy: un personnage sorti d’un tableau de Toulouse-Lautrec.

Dans un passage du livre, Barack Obama se montre en effet moqueur envers Nicolas Sarkozy qu’il a côtoyé pendant son premier mandat, entre 2008 et 2012. « Il bombe le torse comme un petit coq », raille-il à propos de l’ancien président français.

“Sarkozy, en revanche, était tout en emportements émotifs et en propos hyperboliques. Avec sa peau mate, ses traits expressifs, vaguement méditerranéens (son père était hongrois, son grand-père maternel juif grec), et de petite taille (il mesure à peu près 1,66 mètre, mais portait des talonnettes pour se grandir), on aurait dit un personnage sorti d’un tableau de Toulouse-Lautrec. Bien qu’issu d’une famille aisée, il reconnaissait volontiers que ses ambitions étaient en partie alimentées par le sentiment d’avoir été toute sa vie un étranger”.

“Les discussions avec Sarkozy étaient ainsi tour à tour amusantes et exaspérantes, ses mains en mouvement perpétuel, sa poitrine bombée comme celle d’un coq nain, son interprète personnel (contrairement à Merkel, parlait un anglais limité) toujours à ses côtés, reflet exalté de chacun de ses gestes, de chacune de ses intonations, tandis que la conversation passait de la flatterie à la fanfaronnade, sans manquer d’une authentique perspicacité ni jamais s’éloigner de son intérêt premier, à peine déguisé, qui était de se trouver au cœur de l’action et de s’attribuer le mérite de tout ce qui valait qu’on s’en attribue le mérite”.

Le président russe Vladimir Poutine lui avait rappelé les chefs de quartier durs

“Physiquement, il n’avait rien de remarquable: petit et trapu – une carrure de lutteur –, une fine chevelure blond-roux, un nez saillant, des yeux clairs et vigilants. Tandis que nous échangions quelques civilités, j’ai remarqué chez lui une certaine désinvolture, une indifférence exercée dans la voix, indiquant qu’il avait l’habitude d’être entouré de subordonnés et de solliciteurs. C’était un homme accoutumé au pouvoir”.

Obama dit que le leader russe lui rappelle les barons politiques qu’il a rencontrés au début de sa carrière à Chicago. Il écrit qu’il est “comme un chef de quartier, sauf qu’il avait des armes nucléaires et un droit de veto du Conseil de sécurité de l’ONU”.

Il poursuit : “Poutine me rappelait en fait le genre d’hommes qui avaient autrefois dirigé la Chicago Machine ou le Tammany Hall [une organisation politique de la ville de New York] – des personnages durs, intelligents, non sentimentaux, qui savaient ce qu’ils savaient, qui ne sortaient jamais de leurs expériences étroites et qui considéraient le favoritisme, la corruption, les extorsions, la fraude et la violence occasionnelle comme des outils légitimes.

Angela Merkel est qualifié de quelqu’un de “stable, honnête, intellectuellement rigoureux et instinctivement gentil”.

“Merkel avait de grands yeux bleu clair, dans lesquels on pouvait lire tour à tour de la frustration, de l’amusement, ou un soupçon de tristesse. Par ailleurs, son apparence impassible reflétait sa sensibilité pragmatique et analytique”.

Obama fait remarquer qu’elle est, au début, sceptique à son égard, en raison de sa haute rhétorique et de ses talents d’orateur. “Je ne me suis pas offensé, pensant qu’en tant que dirigeant allemand, une aversion pour une éventuelle démagogie était probablement une chose saine”.

Recep Tayyip Erdogan “cordial et généralement réceptif à mes demandes”.    

“Pour ma part, je trouvais le Premier ministre cordial et généralement attentif à mes requêtes. Mais chaque fois que je l’entendais parler, sa longue silhouette légèrement voûtée, sa voix en vigoureux staccato qui montait d’une octave en réaction à divers griefs ou à ce qu’il percevait comme des affronts, j’avais la forte impression que son attachement à la démocratie et à l’Etat de droit ne tiendraient qu’aussi longtemps qu’ils le maintiendraient au pouvoir”.

A “Promised Land” s’est vendu à près de 890 000 exemplaires aux États-Unis et au Canada au cours de ses premières 24 heures – un record pour l’éditeur Penguin Random House. Il devrait devenir de loin le mémoire présidentiel le plus vendu de l’histoire.

 

 

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