Tunisienumérique a publié jeudi 14 janvier 2021 un article intitulé “La Caisse des dépôts et consignations est financièrement solide voire même très solide !“.
Notre rédaction a été contactée par la Caisse des Dépôts et Consignations, à titre de droit de réponse, afin d’apporter des précisions par rapport à l’article en question.
Ci-dessous la réponse de la CDC à l’article.
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Tunis, le 15 janvier 2021 – Le site électronique Tunisie Numérique a publié le jeudi 14 janvier 2021 un article sur la gestion de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), à propos duquel nous souhaitons apporter quelques clarifications afin de mieux éclairer le public des lecteurs.
Avec un total des capitaux propres positifs de 348,3 millions de dinars et un résultat net bénéficiaire de 65,7 millions de dinars fin 2019, la CDC a un bilan positif aussi bien sur le plan financier que sur le plan des réalisations, avec un Rendement Net = Résultat net / Capitaux Propres = 65,7 / 348,3 = 18,86% et non pas 4,2% comme avancé dans l’article. En plus, une simple analyse financière nous permet de regarder du côté du marché bancaire où le rendement des actifs de la CDC de 0,8% est au-dessus de la moyenne du secteur bancaire (0,72% en 2019), ce qui la place dans la norme.
Il est important de préciser aussi que la CDC ne dispose pas de toutes les ressources qui lui reviennent de droit et qui sont comptabilisées dans les états financiers puisque sa doctrine d’investissement prévoit le placement d’une bonne partie en bons de Trésor (aux alentours de 90%) et ce dans un souci de sécurité des fonds utilisés. En effet, le modèle des Caisses de Dépôts est un modèle particulier qui repose sur la transformation des ressources exigibles à vue en investissements de moyen et long terme. C’est pour cette raison que le législateur a confié à la CDC le rôle d’investisseur public de long terme avec trois axes d’intervention à savoir l’Infrastructure, le soutien des PME innovantes et créatrices d’emplois, et la dynamisation du marché financier. La CDC étant acteur unique sur la place, elle s’est dotée d’une doctrine d’investissement qui définit son mode d’intervention et ses limites. Etant également un gestionnaire de fonds privés (épargne et consignations), un arrêté du Ministre des Finances de normes prudentielles lui a été dédié (03 février 2015).
Malgré un contexte économique difficile, l’effort d’investissement de la CDC, entre 2011 et 2019,est monté autour de 400 millions de dinars dans 21 projets, 18 fonds communs de placement à risque (FCPR) opérationnels permettant le financement indirect de plus de 200 PME, 9 FCP Actions, 11 entreprises cotées, tout en contribuant à près de 12 000 emplois créés/à créer et maintenus en Tunisie dont 3 929 dans les zones de développement régional.
La CDC a également un mode de gouvernance avant-gardiste puisque depuis sa création en 2011 et avant même son application dans le secteur bancaire, il y a eu la séparation entre le pouvoir exécutif (Direction Générale et l’ensemble du personnel travaillant au sein de la Caisse) et le pouvoir décisionnel (Commission de surveillance (CS) présidée par le Ministre des Finances et compte dix membres représentant les divers départements ministériels concernés, la Poste, la BCT et deux membres indépendants, avec trois comités émanant de la CS).
Rappelons enfin que la CDC est le premier établissement public certifié « MSI 20000 » attestant sa conformité au standard international de la qualité financière et lui permettant ainsi la levée des fonds à l’international.
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