La dernière des dernières dans ce triste spectacle que nous offre les hommes supposés être politiques, nous vient du temple de Montplaisir où le Cheikh Ghannouchi, probablement inconscient du fait qu’il soit à l’origine du problème, a eu l’idée « intéressante » d’intervenir pour proposer une solution pour une sortie de crise. Son initiative consiste, tout bonnement, en une proposition adressée au président de la République, pour tenir une réunion qui devrait le mettre autour d’une même table avec les deux présidents de l’exécutif, Saïed et Mechichi.
On dirait, en effet, que Ghannouchi vit dans le déni et semble ignorer qu’il est, en grande partie, à l’origine du problème et de la crise politique qui paralyse le pays. Car, contrairement aux apparences, la crise n’oppose pas tant Mechichi à Saïed, que ce dernier au Cheikh Ghannouchi. Mine de rien, Ghannouchi prétend pouvoir proposer et pourquoi pas, trouver une solution à cette situation dont il est à la cause.
En réalité, l’initiative du Cheikh ne vient, certainement, pas du fait qu’il soit dans le déni. Il est, certainement, en train d’agir de la sorte, pour se disculper de cette responsabilité et pour prétendre avoir tout fait pour aider à trouver une solution.
Comme il sait pertinemment, Saïed va refuser catégoriquement cette proposition, Ghannouchi espère alors se mettre dans le rôle du sage qui cherche « sérieusement » les solutions et le consensus et faire paraître son vis-à-vis, en l’occurrence, Kaïs Saïed, comme le têtu par la faute duquel tout demeure bloqué.
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