Intervenant hier sur les ondes d’une radio privée, le président du bloc parlementaire Qalb Tounes, Oussama Khlifi a déclaré que le chef du gouvernement, Hichem Mechichi a été nommé par le président de la République et n’était pas choisi par les partis.
Toutefois, la moitié des membres du gouvernement lui ont été imposés. Il a également révélé que malgré l’hétérogénéité de l’équipe gouvernementale, Mechichi a refusé de faire chuter le gouvernement à cause des conséquences qui peuvent en découler, conformément à l’article 100 de la Constitution qui dispose que :
“En cas de vacance définitive du poste de Chef de gouvernement, pour quelque raison que ce soit, excepté les deux cas de la démission et de la défiance, le Président de la République charge le candidat du parti ou de la coalition au pouvoir de former un gouvernement dans un délai d’un mois. Si ce délai est dépassé sans que le gouvernement ne soit créé, ou si le gouvernement ne bénéficie pas du vote de confiance, le Président de la République nomme la personnalité la plus apte pour former un gouvernement qui se présentera devant l’Assemblée des Représentants du Peuple afin d’en obtenir la confiance conformément aux dispositions de l’article 89.
Le gouvernement sortant continue à gérer les affaires courantes sous la présidence d’un de ses membres choisi en Conseil des ministres et nommé par le Président de la République jusqu’à l’entrée en fonction du nouveau gouvernement”.
« Il s’agit d’un gouvernement restreint mais nous devons, quand même, gérer la situation » a-t-il affirmé.
Par ailleurs, il a révélé que le bloc Qalb Tounes a préparé, en coordination avec les parties politiques qui soutiennent l’actuel gouvernement, une liste de priorités portant sur la gouvernance et une deuxième liste portant sur les priorités relatives aux institutions de l’Etat, dont la Cour constitutionnelle.
D’après ses dires, il est important d’alléger les procédures administratives pour permettre aux membres du gouvernement d’exécuter leurs fonctions convenablement.
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