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3,2 milliards de dinars de déficit supplémentaire, en raison de la hausse des prix du pétrole

3,2 milliards de dinars de déficit supplémentaire, en raison de la hausse des prix du pétrole

La réunion mensuelle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés, tenue jeudi 4 mars 2021 a impacté le marché mondial et a hissé les prix à des niveaux assez hauts.

Aujourd’hui vendredi 5 mars 2021, les cours du Brent, l’indicateur de référence, ont atteint 67 dollars à Londres, ce qui correspond à un accroissement d’environ 5% en une seule journée. D’après les experts, c’est la première fois que le pétrole retrouve les niveaux atteints avant les mesures de confinement de février et de mars 2020.

Aux Etats-Unis, le WTI, la référence pour le pétrole américain est au plus haut niveau depuis février 2019, à 64 dollars. La raison de cette nouvelle flambée des prix tient en grande partie, d’après les spécialistes, à la décision des pays exportateurs de maintenir une politique stricte de quotas, notamment au niveau de l’Arabie saoudite, outre l’effet des changements géopolitiques de plus en plus pesants, surtout au Moyen-Orient.

Néanmoins, plusieurs experts considèrent que ce trend haussier continuera pour mener d’ici la fin du premier semestre de l’année, le cours du baril de Brent à 70 dollars.

Par ailleurs, en Tunisie, les dépenses de subvention de l’Etat, pour l’exercice 2021, sont estimées à 3,401 milliards de dinars, soit 8,3% du total du budget de l’Etat et 2,8% du PIB.

Ces frais concernent largement les subventions des hydrocarbures et de l’électricité et du gaz pour 501 millions de dinars (MD) et le transport public (600 MDT).

Quant aux besoins de financement nécessaires à l’équilibre du système des hydrocarbures et de l’électricité et du gaz en 2021, leur mobilisation se base sur les scénarios suivants : un prix du baril de pétrole « Brent » de 45 dollars et un taux de change du dollar à 2,800 dinars, sachant que chaque augmentation d’un dollar du prix du baril Brent engendre une hausse des dépenses de subvention de 129 MD et que chaque augmentation de 10 millimes dans le taux de change du dollar, cause une hausse de 25 MD des dépenses de compensation.

Ainsi, il est prévu, en raison de l’accroissement prévu des prix du Brent à 70 dollars, d’enregistrer un déficit supplémentaire de 3,2 milliards de dinars. Les hausses des prix des carburants dont la dernière en date remonte au 26 février dernier ne permettent de compenser que de manière négligeable ce volume colossal de déficit.

L’Etat prévoit, sur l’année, une production nationale de l’ordre de 2,142 millions de tonnes de pétrole brut et 2,464 millions de tep, de gaz naturel, contre 1,872 million de tonnes et 2,143 millions de tonnes estimées pour l’année 2020. La consommation de gaz naturel est de 5,50 millions de tep, soit une hausse de 4,5% par rapport aux estimations actualisées pour 2020.

Le budget de l’Etat prévoit aussi, une évolution de la consommation des produits pétroliers raffinés de 8,3%, par rapport aux estimations actualisées pour 2020 (3,802 contre 3,511 millions de tonnes) et l’importation de 2,906 millions de tonnes de produits pétroliers raffinés, contre 2,996 millions de tonnes prévues pour 2020 outre l’importation de 3,336 millions de tonnes de gaz naturel de l’Algérie (+1,1% par rapports aux estimations actualisées pour l’année 2020).

Le financement de ces besoins (501 MD) se fera comme suit : 100 MD au titre de la rationalisation de la consommation du gaz domestique et de la réforme des circuits de distribution et 401 MD provenant de réservation au budget du ministère de l’Industrie, de l’énergie et des mines, au titre de la subvention des hydrocarbures.

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