Le président Kaïs Saïed se trouve, devant son premier dilemme de taille, dans l’exercice de ses fonctions au niveau de la politique étrangère du pays.
Saïed aurait, en effet, tendance à s’opposer frontalement, à la politique des USA, notamment au moyen Orient, et plus spécialement, en rapport avec les évènements actuels qui sont en train d’embraser la bande de Gaza. Mais, d’un autre côté, il est obligé de composer avec la première puissance mondiale que sont les USA, notamment dans le cadre de la requête déposée par la Tunisie, auprès du FMI. Requête dont les chances d’aboutir restent, en grande partie, tributaires du bon vouloir des USA. Et la vice présidente américaine a tenu à le rappeler à Kaïs Saïed, pas plus tard qu’hier, lors de leur entretien téléphonique. Comme elle lui a, en quelque sorte, intimé l’ordre de ne plus entraver les réformes programmées par le gouvernement tunisien, pour pouvoir espérer obtenir le soutien du FMI. Et, en pleine guerre contre le gouvernement et l’ARP, Saïed va devoir marcher sur des œufs, et à la première entrave qu’il occasionnera à la bonne évolution de la démarche du pays auprès du FMI, il va, très certainement, devoir en répondre devant les tunisiens dont la survie est suspendue à l’aboutissement de cette démarche.
Il serait, donc, intéressant de voir comment Kaïs Saïed va pouvoir faire pour concilier entre son engagement annoncé pour la cause palestinienne au point d’en faire une question personnelle, et ses obligations de retenue face à ses « amis » les américains, qui tiennent le pays, et ses finances, à la gorge, et qui, non seulement, adoptent une politique totalement hostile à la cause palestinienne, mais, pire encore, pourraient à un certain moment, demander à Kaïs Saïed de cautionner cette politique, contraire à ses convictions, voire, même, plus, lui demander, du moment qu’ils tiennent le contrôle de la vanne de dollars, de faire des pas considérables vers la normalisation avec ceux qu’il considère comme ses ennemis personnel, les israéliens !
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