Economie

La « Solution Chkondali » nominée pour le Prix Nobel de l’Economie ?

La « Solution Chkondali » nominée pour le Prix Nobel de l’Economie ?

Ridha Chkondali, Professeur universitaire, conseiller économique d’Ennahdha en 2011 et membre de son équipe qui a conçu son programme économique à l’époque, ex-conseiller du ministre du développement régional et de la planification au moment du règne de la Troïka et expert économique, vient de surprendre la sphère économique locale voire même mondiale par une nouvelle solution aux difficultés des finances publiques.

Au fait, Ridha Chkondali vient d’élaborer une étude intitulée « Vers une nouvelle approche pour sécuriser les finances publiques et réduire le recours à l’endettement extérieure » dont les grandes lignes ont été relayées par certains médias de la place.

L’étude en question a été présentée comme une nouvelle approche de gestion du budget, dont l’application permettrait à la Tunisie de diviser carrément par deux son besoin d’endettement extérieur. Celui-ci passerait, selon Chkondali, de 16,7 à environ 8,6 milliards de dinars, et ce, à travers juste la migration vers une nouvelle approche de gestion budgétaire.

Ridha Chkondali s’est basée dans sa solution, une première en son genre, sur la difficulté, en ces temps difficiles, de mobiliser d’importants fonds extérieurs que ce soit auprès des institutions internationales ou sur les marchés financiers internationaux.

L’approche proposée repose sur, tout simplement, sur la restructuration du budget de l’Etat en quatre budgets distincts. L’objectif étant de garantir l’intégrité des finances publiques et d’éviter la faillite financière présumée du pays même dans les périodes les plus difficiles de crise économique, d’après le Professeur.

Ces quatre budgets se composent d’un premier budget dédié aux salaires et aux subventions, le deuxième est relatif aux dépenses classées, selon la nouvelle approche, « autres dépenses ». Le troisième budget proposé détermine, selon l’étude, le montant des dépenses de développement en fonction des ressources qui leur sont allouées. Le quatrième budget détermine le plafond de la dette extérieure.

Chkoundali indique que sa solution nécessite d’exonérer l’Etat des intérêts sur les dettes intérieures pour l’année 2021.

Sans rentrer dans les détails techniques, la « Solution Chkondali » baisserait le budget 2021, de 52,6 milliards de dinars fixés par la loi de Finances de 2021 à 45,3 milliards de dinars soit une régression de 7 milliards de dinars.

Le besoin de l’endettement extérieur diminuerait, à son tour, de 16,7 à 8,6 milliards de dinars (soit 3,1 milliards de dollars), ce qui constitue selon Chkondali, une somme que le pays est en capacité de drainer soit à travers un crédit du FMI, soit à travers des crédits contractés auprès de pays frères et amis ayant exprimé leur disposition à soutenir la Tunisie dans ce contexte difficile.

Toutefois, plusieurs questions se posent au niveau des fondements de la « Solution » proposée.

Au fait, Chkondali aurait dû présenter cette étude dès l’élaboration du budget 2021 ou au plus tard avant le départ dernièrement d’une importante délégation à Washington pour un round de négociation d’un nouveau concours financier du FMI à la Tunisie.

Ceci était réellement une occasion pour convaincre l’institution financière internationale du génie tunisien en matière de gestion des crises majeures des finances publiques des Etats et de leur sauvetage financier avec optimisation des coûts.

En somme et indépendamment de la conformité de l’approche aux normes normes d’élaboration budgétaire : l’annualité, l’unicité et la non compensation, il est impératif de valoriser celle-ci qui constitue, à priori, une innovation économique majeure, digne d’un prix Nobel, en la brevetant en tant que propriété intellectuelle et la prémunir, à cet effet, du plagiat et des copistes…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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