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Ce qui s’est passé en Algérie est-il un signe de la fin de l’ère des islamistes du Monde ?

Ce qui s’est passé en Algérie est-il un signe de la fin de l’ère des islamistes du Monde ?

Les islamistes d’Algérie et d’ailleurs, misaient, énormément, sur les élections législatives algériennes qui viennent de se dérouler, il y a quelques jours.

Mais le désenchantement a été à la hauteur de leurs attentes, et ils ont été confrontés à leur vrai poids, sur la scène politique algérienne, en n’obtenant que 15% des sièges de l’assemblée. Sachant que ce résultat a été biaisé par la forte abstention qui a marqué ce scrutin et qui atteint le niveau historique de 77%. Et comme les islamistes se font, toujours, un point d’honneur de se mobiliser au maximum, pour chaque échéance, on imagine, bien, qu’ils n’auraient, en réalité, jamais atteint ce pourcentage, si les algérien s’étaient mobilisés, comme eux, pour leur passage aux urnes.

Sur le coup, le chef de file des islamistes a réagi à chaud et a annoncé, de façon trop prématurée, leur victoire écrasante lors du scrutin. Il s’est, même, hasardé à lancer des menaces, dans le sens qu’ils sont prêts à tout brûler, si jamais on leur volait leur victoire, comme cela a été le cas, avant la décennie noire du siècle passé.

Les observateurs ont retenu leur souffle, devant ces déclarations d’hostilité, et ont craint le pire, surtout que les résultats officiels les ont placés loin derrière les militants historiques du FLN. On s’est, un moment, mis à redouter ce qui pourrait se passer chez le voisin, si jamais les islamistes décidaient de contester, à leur manière, les résultats du scrutin, surtout s’ils sont soutenus à l’internationale. Ce qui aurait fait chavirer l’Algérie dans une tourmente sans fin.

Mais, au grand soulagement des observateurs, et au grand étonnement des connaisseurs, le dirigeant du parti islamiste, le MSP, est sorti sur les médias et s’est félicité du résultat qu’ils ont obtenu, en dépeignant leur déroute en un immense succès, et en osant faire quelques allusions à de supposées opérations de fraude, mais, paradoxalement, il a fini par reconnaitre les résultats annoncés par l’autorité indépendante des élections.

Or, connaissant les espoirs que nourrissaient tous les islamistes du Monde pour ces élections, sous la houlette du Sultan Ottoman, on pouvait craindre le pire, et qu’ils s’accrochent en criant à la fraude et en mettant la pression à leur manière, en essayant de rallier à leur cause leurs éventuels soutiens parmi les grandes puissances.

Et s’ils se sont résignés à accepter les résultats, cela veut, sans aucun doute, dire qu’ils n’ont trouvé aucun soutien à l’international pour les encourager à protester. Et s’ils n’ont pas pu mobiliser les soutiens auprès des grandes puissances, on comprend bien que malgré l’arrogance de leur Sultan, ils ont, bel et bien, fait leur temps, et ils ont compris que ceux-là, mêmes, qui avaient décidé de leur donner leur chance en 2011, ont, apparemment, décidé, en 2021, de corriger leur erreur et de les renvoyer aux oubliettes.

L’histoire retiendra qu’il y aura un avant, et un après, les élections algériennes, et la résolution du problème libyen, en 2021 !

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