Economie

Moins d’une minute pour ouvrir une entreprise au Bouthan. Et en Tunisie ?

Moins d’une minute pour ouvrir une entreprise au Bouthan. Et en Tunisie ?

Une nouvelle plateforme gouvernementale basée sur la technologie du guichet unique en ligne développée par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) permet l’enregistrement d’une entreprise en un temps record, pour soutenir l’entreprenariat pendant la crise de la COVID-19, vient d’indiquer l’organisation onusienne.

Avec l’ouverture récente de cette plateforme, le Bhoutan – un royaume d’Asie du Sud dont l’économie est fondée sur l’agriculture, la vente l’énergie hydro-électrique et le tourisme – est devenu l’endroit où créer une entreprise se fait le plus rapidement au monde. Les entrepreneurs remplissent un formulaire sur leur téléphone et reçoivent leurs documents par courrier électronique en moins d’une minute, gratuitement.

D’après la CNUCED, l’année dernière, le Bénin détenait le record mondial de rapidité pour enregistrer une entreprise : moins de deux heures, quelle que soit sa taille. D’autres pays se distinguent également au niveau de la fluidité extrême d’enregistrement et de facilitation de création des entreprises notamment l’Argentine, le Cameroun, Cuba, El Salvador, le Guatemala, l’Irak, le Lesotho et le Mali.

En Tunisie, et d’après plusieurs sites internationaux spécialisés en investissement, les démarches pour créer une entreprise sont longues et demandent beaucoup de patience, aucune précision n’est faite sur la durée.

L’intervention d’un spécialiste dans la création d’entreprises est nécessaire d’après ces sites pour aider l’entrepreneur et accélérer le processus de création. Cette aide est incontournable si l’entrepreneur ne parle et ne lit pas l’arabe. Globalement, la préparation du dossier est délicate. La procédure se fait à l’APII (Agence de promotion industrielle et de l’innovation). Les étapes de création consistent en l’ouverture d’un compte bancaire, l’enregistrement des statuts de l’entreprise (10 copies) à la recette des Finances, l’obtention d’une carte d’identification fiscale et le dépôt au greffe du Tribunal des papiers de la société.

Les étapes à suivre sont la publication de l’avis de constitution de la société au journal officiel (JORT), l’immatriculation au registre national des entreprises, l’affiliation à la caisse nationale de sécurité sociale, la déclaration de l’entreprise à l’inspection du travail et la préparation d’un cachet. Et pour finir, il faut revenir à la banque pour valider l’ouverture du compte bancaire.

Avec la bureaucratie régnante, l’accomplissement de ces étapes tourne parfois au calvaire indépendamment des imprévus.

D’ailleurs, dans le volet « Création des entreprises » la Tunisie était classée à la 100ème position dans le rapport « Doing Business-DB 2018 ».

En revanche, pour fermer une entreprise en Tunisie, l’affaire est très simple pour mettre la clé sous la porte en un temps record qui ne dépasse pas quelques minutes. Il suffit que la banque rejette quelques chèques dérisoires, qu’un bureaucrate traine, ou que l’administration des impôts procède à un redressement fiscal pour que l’entreprise ferme ses portes.

Récemment, et à cause des répercussions du COVID et en l’absence de tout appui étatique, le secrétaire général de l’Association nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME), Sofiane Gabsi, a déclaré que 54 milles entreprises sont en voie de faillite, sans tenir compte des 75 milles déjà disparues. Il a qualifié la situation de catastrophique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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