Si ce n’est pas le président français, Emmanuel Macron ou le président chinois, Xi Jinping, c’est le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Le fait est que l’Afrique est très courtisée, pour ses marchés essentiellement. En ces temps de disette, de marasme économique post-covid – et c’est loin d’être terminé ! – avec une monnaie qui dévisse complètement, tout est bon à prendre pour la Turquie. Fâchée avec certains de ses “amis” occidentaux, dont il a d’ailleurs expulsé les ambassadeurs, l’Afrique est plus que jamais un objectif. Bon, Erdogan y a déjà ses habitudes, mais sa dernière tournée est sans doute la plus importante.
La pandémie du coronavirus est certes passée par là, certes, mais avec le deuxième taux de croissance le plus élevé au monde (après l’Asie), l’Afrique a des atouts à faire valoir. Le continent a surtout des besoins dans tous les domaines et une marge budgétaire confortable pour certains pays. Et ça le président turc l’a bien compris. D’où son intérêt pour l’Angola, gros producteur de pétrole et le Nigeria, un géant en la matière et première puissance du continent. Il y a aussi le Togo, une étape clé dans la tournée d’Erdogan. Ce dernier y a eu des entretiens avec des chefs d’Etat de la zone, mais il a surtout signé des contrats. «À l’occasion de cette visite, de nombreux accords ont été signés et nous nous sommes mis d’accord sur les domaines de coopération […] En fait avec le Togo, nous avons des opinions et des approches qui se concordent sur de nombreux sujets. Dans les domaines politiques, économiques, commerciaux et militaires, nous souhaitons développer davantage notre coopération», rapporte le journal français Le Point.
Les échanges commerciaux entre la Turquie et l’Afrique pèsent déjà 25 milliards de dollars, et l’avenir sera certainement encore plus florissant. En commençant par le Togo, “qui possède le seul port en eau profonde de la côte ouest-africaine pouvant accueillir les grands navires de dernière génération. La Turquie aura besoin des services du port de Lomé pour atteindre les pays de l’hinterland. Dans la sous-région, le Togo bénéficie d’une stabilité et d’une sécurité qui rassurent les investisseurs turcs», déclare un businessman togolais…
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