La dernière sortie du bâtonnier de l’Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT), Brahim Bouderbala, ne lui permettra pas de se faire de nouveaux copains dans les rangs de ses confrères, mais il n’en a cure manifestement. Me Bouderbala a réagi à chaud suite au chahut orchestré par Seif Eddine Makhlouf et compagnie, autour de l’incarcération de l’ancien bâtonnier Abderrazek Kilani, il a conseillé aux avocats de faire appel s’ils ne sont pas contents…
Rappelons que c’est un échange musclé entre Me Kilani, avocat de Noureddine Bhri et des policiers qui lui a valu ce mandat de dépôt signé par le juge d’instruction près du Tribunal militaire. Pourtant Me Bouderbala a martelé sur une radio privée ce jeudi 3 mars qu’il n’est pas favorable au fait de traîner des civils devant les tribunaux militaires, d’ailleurs ce n’est pas la première fois qu’il le dit, mais ça ne suffira pas au bonheur de ses collègues avocats ameutés par Seif Eddine Makhlouf…
Derrière ces quolibets et noms d’oiseau lancés par les soutiens de Me Kilani en direction de Me Bouderbala il y a aussi certainement des relents de règlement de compte. En effet le bâtonnier des avocats ne cache pas son adhésion aux frappes contre la Justice, notamment le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Bon, il n’est pas le seul mais beaucoup de ses collègues se rangent derrière les juges, qu’ils jugent martyrisés par le chef de l’Etat, Kais Saied. Donc l’affaire Kilani n’est pas qu’une simple affaire de justice, les soutiens de l’avocat de Bhiri cherchent à la politiser pour toucher le navire amiral : le palais de Carthage…
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