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Abdellatif Mekki : Les soutiens de Saïed le lâchent, il ne reste que l’armée

Abdellatif Mekki : Les soutiens de Saïed le lâchent, il ne reste que l’armée

Le pays est entré dans une séquence politique qui va se tendre à mesure qu’approche le référendum du 25 juillet 2022. L’ex-dirigeant d’Ennahdha Abdellatif Mekki, qui se débat dans le montage de son nouveau parti, sort du bois. Selon lui même le président de la République, Kaïs Saïed, commence à prendre la mesure de l’impopularité croissante du “putsch” perpétré le 25 Juillet 2021…

Il a déclaré ce mardi 17 mai sur une radio privée que certaines des forces politiques qui avaient soutenu le chef de l’Etat l’été dernier commencent à tourner casaque. Il a également pointé le peu d’appétit des organisations nationales pour le dialogue national que Kaïs Saïed a concocté de bout en bout. Pourtant le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Brahim Bouderbala, a affirmé pas plus tard qu’hier que les quatre organisations phares prendront le train présidentiel

«Cela est la démonstration pour toute personne douée de raison que ce qui s’est produit n’est ni une rectification constitutionnelle ni un recentrage politique mais un putsch que personne ne laissera passer», a asséné l’ex-responsable d’Ennahdha… 

«Le putsch n’a plus de fondement éthique et légal», a ajouté Mekki, martelant que le chef de l’Etat a prospéré grâce à ses sorties sur le combat contre la corruption, entre autres, alors qu’au final ce n’était que des slogans…

«Les partis politiques qui l’avaient soutenu ont fait un pas en arrière après les décrets qu’il a publiés. Il ne reste que les forces sécuritaires et militaires, tenaillées entre l’obligation de protéger le pouvoir en place et le respect de la Constitution»…

Dans son entretien avec la BBC, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait également pointé le rôle des forces armées. A la différence que le président du Parlement dissous s’était laissé aller à un pari : L’armée ne fera pas barrage à la volonté populaire quand les citoyens décideront d’en finir avec l’occupant du palais de Carthage. D’où tient-il cette apparente certitude ? Mystère. En l’état on a affaire à un voeu pieux ou tout au plus une tentative de déstabilisation de l’adversaire – Saïed -, dans cette bataille politique qui fait rage depuis que Ghannouchi a été éjecté de son perchoir du Bardo…

 

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