L’ancien président américain George W. Bush (2000-2008), dont le nom est à jamais associé aux problèmes de l’Irak, a encore gaffé, et pas peu. En voulant faire une belle tirade pour finir par une condamnation ferme de l’invasion de l’Ukraine il a dit l’Irak. Rappelons qu’il avait lui-même ordonné l’invasion de l’Irak en 2003, alors que le monde entier défilait pour lui dire qu’il n’avait aucune raison objective d’y aller. Son papa au moins (président de 1989 à 1993) s’était contenté de bouter hors du Koweït les troupes de Saddam Hussein…
Hier mercredi 18 mai à Dallas, au Texas, le fief des Bush, l’ancien président a fait une envolée sur les vertus de la démocratie. Contrairement aux USA, “en Russie, les élections sont truquées (…). Les opposants politiques sont emprisonnés ou empêchés de participer au processus électoral. Le résultat est l’absence de checks and balances (freins et contrepoids, doctrine qui garantit la séparation des pouvoirs, NDLR) en Russie et la décision d’un homme de lancer une invasion injustifiée et brutale en Irak…” a déclaré Bush, rapporte HuffPost. Une de ces bourdes dont il était coutumier à la Maison Blanche…
“Je veux dire, en Ukraine”, a-t-il dit par la suite, pour tenter de réparer les dégâts. Mais le mal est fait. L’Irak ce n’est pas du menu fretin sur lequel on peut s’autoriser à déraper, c’est du lourd. Ce terrible lapsus ravive un profond traumatisme, d’abord pour les Irakiens, ensuite pour les militaires américains et leurs familles, pour le monde entier. C’est un drame dans lequel ont pataugé les USA de 2003 à 2011, et qui s’est soldé par la mort de près de 5000 soldats et des dizaines de milliers de civils. L’Irak en paye encore le prix, mais Bush lui ne payera jamais pour ses crimes…
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