Politique

Par Jawhar Chatty : Le 25 juillet, les Tunisiens vont devoir « trancher »…

Par Jawhar Chatty : Le 25 juillet, les Tunisiens vont devoir « trancher »…

Le mois de juillet 2022 sera tout particulièrement chaud avec un pic dès le premier jour, au lendemain de la publication dans le Jort, le 30 juin, du projet de la nouvelle Constitution. De moindre intensité, un autre pic est prévu pour le 25 du même mois qui coïncide, comme chacun sait, avec un jour de vote par, référendum, sur le dit projet de nouvelle Constitution.

Cela tombera un lundi. Les Tunisiens n’ont donc, en principe, plus aucune  une raison  de faire, en ce jour historique, faux bond ou l’école buissonnière ou d’ aller à la pêche du dimanche. L’ISIE aura sans doute déjà achevé les gros œuvres et sera forcément à pied d’œuvre dès 8h dans tous les bureaux de vote à travers toute la République. Les Tunisiens auront sans doute déjà achevé la lecture du projet de la nouvelle Constitution. En monde rural aussi bien qu’urbain, aussi bien parmi la plèbe que l’élite, jeunes et moins jeunes, c’était depuis le 30 juin et jusqu’au grand Jour du vote, le livre de chevet d’une grande majorité, pour ne pas dire écrasante, de Tunisiens.  

Curieux de tout et par nature circonspects, suspicieux et méfiants, ils avaient tout naturellement passé au peigne fin le Projet. Ce qui les dérangent ce n’est à vrai dire pas autant  le projet lui-même que d’être amener à trancher, par répondre par un « Oui » ou par un « Non ». Pour un peuple qui a toujours été dans la nuance, dans le « Oui, mais »,  avoir à choisir entre le blanc et le noir, c’est le  plus haut degré de l’embarras, du désarroi.

Le  25 juillet prochain, le peuple tunisien sera appelé à trancher. A choisir, à décider de son avenir.

C’est pour quoi une campagne référendaire est essentielle et impérieuse dès le premier juillet 2022. Le Comité Sadok Belaid y pense sérieusement sans doute. Les forces vives, organisations nationales et société civile devront, de leur côté,  absolument s’engager dans cette campagne de sensibilisation aux tenants et aboutissants du projet de nouvelle Constitution. La politique de la chaise vide est l’absolue expression de la démission et de l’irresponsabilité morale et politique quand le grand enjeu est  la configuration politique et sociétale du pays pour les années à venir.

Jawhar Chatty

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