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Tunisie : Exclusif : L’Open Banking pour stimuler la concurrence. Croisons les doigts.

Tunisie : Exclusif : L’Open Banking pour stimuler la concurrence. Croisons les doigts.

Le pays va-t-il au-devant d’une (mini) révolution ? En apparence, oui. Elle concerne le système bancaire tunisien ; et pour cause : « la BCT a enclenché la première phase (market readiness Analysis) d’un projet d’Open Banking qui constituera un levier incontournable pour l’écosystème financier et en particulier les Fintechs ». C’est le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), « himself », qui l’a annoncé.

De l’aveu même de Marouane El Abassi, Gouverneur, l’objectif de cette approche; quoique encore à l’étape de projet; est « de promouvoir l’adéquation entre l’offre des services bancaires et les besoins de la clientèle, pour ainsi stimuler la concurrence ».

La messe est dite : stimuler la concurrence ! C’est comme lever le voile sur un tabou, tant le secteur bancaire et financier tunisien semble souffrir du manque de compétition. A défaut, peu d’innovation. Des opérateurs qui se contentent du « Business as usual ». D’autres qui s’endorment sur leurs lauriers et, du coup, sur leurs acquis. Sauf que les start-up et les FinTech se bousculent au portillon du secteur bancaire et financier. Ils bousculent l’ordre établi. Ils pensent « user experience » bancaire. Ils réfléchissent en « out of the box ». Maintenant que la BCT rejoint le mouvement, la récréation est-elle terminée ? Ça semble être le cas. Du moins, le sifflet est de sortie.

Mais quel intérêt aura la Tunisie à s’inscrire dans une démarche d’Open Banking ?

Le terme, technique, désigne le partage des données collectées par les institutions bancaires sur leurs clients avec d’autres sociétés. Pas toutes, bien évidemment. La première cible étant les start-ups et les FinTech.

L’objectif étant d’établir un marché des moyens et des services de paiement innovant, moderne et concurrentiel. Selon les techniciens, cela constitue une véritable « mine d’or » pour le développement de nouveaux services bancaires et financiers.

Il reste, cependant, à s’assurer de la protection des données personnelles des usagers des services bancaires. L’instance de protection des données personnelles (INPDP) y veillera. Certainement, la BCT également. Surtout que la pratique internationale exige le consentement des clients afin de pouvoir partager les données.

Un pas important est fait. Espérons que le chemin ne sera pas sinueux. Que les parties prenantes et la société civile soient intégrées dans la démarche. Tous, la BCT, les banques mais l’économie tunisienne en premier lieu seront gagnants.

 

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