Le choix radical des infrastructures comme levier du développement, le Maroc n’en démord pas et il a bien raison. La Ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca finalisée en novembre 2018 – la toute première en Afrique -, la LGV Casablanca-Marrakech-Agadir en gestation et maintenant cap sur celle reliant Rabat à Fès. Le moins qu’on puisse dire est que les autorités marocaines ne lésinent pas sur la dépense pour mettre le transport public au niveau des standards occidentaux…
Le train à grande vitesse (TGV) qui rapprochera Rabat de Fès est déjà dans toutes les têtes. L’Office national des chemins de fer (ONCF) a déjà bouclé les études qui dessinent un premier tracé entre Rabat, Khemisset et Meknès, rapporte le journal Aujourd’hui le Maroc dans ce jeudi 14 juillet.
La faisabilité du projet, son impact environnemental et social, la mobilité des usagers et des marchandises, les retombées économiques…, tout est passé à la loupe. Une fois ces premières étapes franchies, l’ONCF diligentera de nouvelles études ayant trait à la concrétisation du projet et son montage financier.
Le journal ajoute que les autorités projettent à terme d’étendre le réseau de la LGV à tout le pays, ce qui fera une envergure totale de 1300 kilomètres pour relier 43 villes, contre 23 présentement. Par ailleurs l’ONCF travaille sur la hausse sensible de la part de marché du ferroviaire dans le transport des voyageurs, pour la faire monter à 87% (51% actuellement). Une excellente nouvelle à tous les niveaux. En effet en réduisant le transport routier on baisse la pollution environnementale, on soulage le porte-monnaie des particuliers en ces temps de pétrole cher et on réduit la facture énergétique du royaume…
L’ONCF ne s’arrête pas là, elle veut dynamiser le réseau portuaire du royaume en reliant 14 ports et 10 aéroports aux infrastructures ferroviaires….
Le Maroc file droit vers sa troisième LGV, en attendant les autres, alors que les autres pays africains, même les géants du continent, n’en ont même pas une ! L’Egypte est peut-être la seule qui s’en approche, grâce à son projet avec l’allemand Siemens. La Tunisie a des velléités dans ce sens mais tout le monde aura compris que cette affaire est renvoyée aux calendes grecques en raison de la montagne de pépins financiers et autres écueils…
Que se passe-t-il en Tunisie?
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