Monde

Grèce : le Premier ministre “espionnait” depuis 2019, ça lui coûtera très cher

Grèce : le Premier ministre “espionnait” depuis 2019, ça lui coûtera très cher

Le gouvernement du conservateur Kyriakos Mitsotakis a du plomb dans l’aile, lesté par deux affaires d’espionnage dans lesquelles s’est engouffrée l’opposition pour exiger sa démission. Ce mardi 16 août, la Cour suprême auditionnera les deux reporters qui ont affirmé en février dernier avoir été mis sur écoute – leurs téléphones portables – à travers le logiciel illégal Predator, rapporte Le Journal du Dimanche.

Cette affaire vient s’ajouter à un autre scandale qui pollue la vie du chef du gouvernement depuis quinze jours. Le 26 juillet dernier, Nikos Androulakis, le chef de file de Pasok-Kinal, troisième force au Parlement, déclarait que son téléphone avait été espionné par l’EYP, les services de renseignement. Face au tollé deux collaborateurs du Premier ministre ont rendu leurs tabliers : son neveu, secrétaire général du gouvernement et le patron de l’EYP.

Pourtant Mitsotakis a plaidé son innocence lundi dernier, dans un discours adressé à la population. Le remède a été pire que le mal…

Il paye là une de ses premières décisions à son arrivée au pouvoir en 2019 : un amendement pour prendre le contrôle des services de renseignement, une affaire qui avait fait grand bruit. Il avait fait mine de reculer en concédant une «erreur politique inacceptable», mais avait enfoncé le clou en arguant que sa réforme avait été «légalement» validée par la Cour suprême. L’affaire lui revient comme un boomerang

L’opposition, requinquée, exige le départ immédiat du Premier ministre et des élections anticipées. Alexis Tsipras, son prédécesseur et patron de la gauche, a obtenu l’avancée de la rentrée parlementaire au 22 août. Le débat extraordinaire à l’Assemblée sera très agité…

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut