L’ancien diplomate Abdallah Abidi n’a pas exclu que le Royaume d’Arabie saoudite ait demandé la solidarité arabe à certains pays, suite à la récente crise liée à la décision du groupe “OPEP +”, qui a poussé le ministère tunisien des Affaires étrangères à publier une déclaration exprimant son soutien à cette décision.
Il a précisé dans une déclaration faite à Tunisie Numérique qu’une déclaration d’une telle importance et dans cette circonstance et le monde vit de l’impact de la formation d’une nouvelle carte géopolitique liée uniquement à la décision de l’Arabie saoudite de réduire l’exportation du pétrole dans le monde.
L’ancien diplomate a poursuivi que l’Arabie saoudite change aujourd’hui d’orientation géostratégique dans la région et est en train de nouer d’autres alliances avec la Russie, la Turquie, l’Iran ou encore la Syrie, qui est le pôle dominant de la région, et il est donc possible de conclure que la Tunisie est également en train de changer son orientation géostratégique et de revoir son réseau de relations aux niveaux régional et international, selon ses dires.
Il a exclu que la déclaration n’était qu’un soutien au Royaume d’Arabie saoudite et que le ministère tunisien des Affaires étrangères n’était pas au courant que cette position se limitait uniquement à la décision de l’Arabie saoudite d’augmenter le prix du pétrole.
Concernant la possibilité de l’impact de cette décision sur les relations américano-tunisiennes, notre interlocuteur a estimé que la valeur du prêt que la Tunisie a obtenu, qui est de 1,9 milliard de dollars, et dont l’affaire n’a pas encore été résolue, représente “une gifle pour la Tunisie”, qui exigeait d’obtenir près de 5 milliards de dollars, et c’est peut-être la Tunisie qui est fâchée de cette décision et a rapidement réagi, selon ses dires.
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