Le président d’Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, décidément très actif et loquace en ce moment – il finira par s’attirer la furie de Kais Saied -, est remonté au front ce jeudi 16 février, sur une radio privée. Il a parlé économie, social mais surtout politique, et pour cause : la conjoncture économique est intimement liée à la stabilité politique…
D’abord il a évoqué la vague d’arrestations qui font les gros titres en ce moment. Il a redit ce qu’il a dit dernièrement : «Je ne suis pas en mesure de commenter ces arrestations, pour la simple raison que nous n’avons jusqu’ici aucune version officielle sur les dossiers en question, mais seulement des discours d’avocats ou de chroniqueurs qui ne permettent pas d’aller au fond des choses“…
“Toutefois il est certain que la situation économique du pays a un lien puissant avec la stabilité politique et l’ambiance générale. Et aujourd’hui on a l’impression que Facebook s’est mué en institution judiciaire, une justice qui devient un instrument de la terreur et du harcèlement, loin de la démocratie dont on a rêvé pour notre pays», a ajouté l’homme d’affaires et ancien ministre.
Par ailleurs il est d’avis que le basculement vers la Constitution de 2022 et de fait vers la troisième République devait aller de pair avec une élection présidentielle anticipée. Mais puisqu’on n’en prend pas le chemin le rendez-vous de 2024 devient la seule perspective. «Il n’est pas question de philosopher sur le sujet, il faut se soumettre aux règles du jeu. Le président a été élu pour un mandat de cinq années et les cinq années expirent en octobre ou novembre 2024. Il n’y a aucune raison de transiger sur ça», a déclaré Abdelkefi.
Quant à sa candidature à la présidentielle et une éventuelle alliance avec des formations politiques il précise ceci : «J’estime être le genre de personne qui fait de la politique avec enthousiasme, avec un programme et une équipe. Personne ne peut réaliser seul le changement qu’attend la Tunisie. Nous sommes à 18 mois de l’échéance et je m’active en ce moment pour présenter aux Tunisiens notre programme et nos solutions“.
“Maintenant chaque chose en son temps. Je continue de penser que la Tunisie rassemble tous les Tunisiens et la famille dont je fais partie est celle de l’État indépendant, l’État national, qu’on les nomme destouriens ou bourguibistes. L’essentiel est que la Tunisie a été bâtie par ses pères fondateurs et qu’elle regarde vers l’avenir», a déclaré le prétendant au palais de Carthage.
«Moi je veux créer de la richesse dans le pays et réaliser un développement inclusif, et cela est tout à fait possible, il suffit juste d’en avoir la ferme volonté», a conclu le président d’Afek Tounes, en guise de rendez-vous avec les citoyens-électeurs…
Les prochains mois seront judiciaires mais aussi très politiques. La présidentielle n’est peut-être pas encore dans toutes les têtes mais on va y arriver très vite. L’ancien ministre du Développement a ouvert le bal, les autres convives ne tarderont pas à débarquer.
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