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Abdelkefi veut son combat au sommet contre Saied, il l’aura…

Abdelkefi veut son combat au sommet contre Saied, il l’aura…

Le président d’Afek Tounes, ancien ministre du Développement et éphémère ministre des Finances par intérim, Fadhel Abdelkefi, a été bien chahuté par les partisans du chef de l’Etat, Kais Saied, le 6 février 2022. Ce mardi 8 février il s’est rappelé au bon souvenir du président la République. Abdelkefi, qui avait déjà des comptes à régler avec ce dernier, en a rajouté une bonne louche…

Il faut dire que la journaliste qui l’a interviewé sur une radio privée l’a chauffé en blanc en passant des déclarations de Saied. Abdelkefi a battu en brèche une des trouvailles de ce dernier : Faire auditer les crédits et dons encaissés par la Tunisie ces dernières années pour savoir qui a croqué la pomme. Selon le président d’Afek Tounes le projet du chef de l’Etat grille du temps pour rien. Il a ajouté que si Saied veut savoir comment cet argent a été dépensé qu’il s’adresse à la ministre des Finances, Sihem Nemsia…

Au sujet de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui fait grand bruit en ce moment, Abdelkefi a déclaré que le sort du CSM a été scellé par le projet de réconciliation pénale. Le chef de l’Etat «va certainement s’attaquer prochainement aux instances constitutionnelles comme l’ISIE et les partis politiques. Par ailleurs nous savons ce qu’il pense des médias. D’après la tonalité des propos du président, les bons médias, à l’instar de la Télévision nationale, doivent bouder les opposants au chef de l’Etat», a dit l’ancien ministre…

Il a déclaré que la notion d’entreprise citoyenne, la gouvernance populaire, les plateformes électroniques, la dissolution du CSM ne sont en rien des remèdes à la crise économique, à la pauvreté et au chômage. «L’inquiétude des partenaires de la Tunisie et des pays amis ne peut qu’accroître la complexité de la conjoncture. La seule avancée qui était vendable était d’être l’unique démocratie de la région. Le discours de haine véhiculé par des citoyens tunisiens nuit à la Tunisie et à son image. La violence monte crescendo partout en Tunisie : dans les écoles, la rue, contre les femmes et les enfants, dans les terrains de sport ; et c’est le discours d’exclusion et de haine qui en est la cause», a affirmé le politicien et businessman…

 Au sujet des pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI), il a déclaré que l’avenir du pays est entre les mains de l’institution internationale. Il a redit qu’il avait alerté dès 2017. “La loi de Finances 2022 table sur un apport étranger de 12 milliards de dinars au budget de l’Etat. Les marchés internationaux, même à des taux d’intérêts de 16%, sont fermés pour la Tunisie. Les partenaires étrangers et tous les organismes internationaux attendent l’aval du FMI. Au lieu de réfléchir à des remèdes pour la crise économique, on est en train de démolir l’Etat. La ministre des Finances devrait plancher sur un plan B pour financer le budget de l’Etat», a asséné l’ancien ministre…

A propos de l’état d’exception, Abdelkefi est d’avis qu’il ne faut pas l’étirer. Selon lui la Consultation nationale ne parle pas au nom de tous les Tunisiens. «Nous allons continuer le combat pour relever le pays. Nous sommes partie prenante dans les élections, car nous sommes des citoyens tunisiens ! Nous sommes sur les starting-blocks. Nous présentons un projet social et économique. Nous voulons ouvrir des horizons pour ce pays», a dit le président d’Afek Tounes…

Il a affirmé qu’il est tout à fait possible de sauver le pays, mais ça passera par la révision du cadre législatif et par la libération des énergies. En simplifiant les démarches administratives et en créant les conditions d’une concurrence saine, il est possible de relancer l’économie du pays selon lui. «Les discours du gouvernement ne sont pas la panacée, il doit proposer un programme et nous l’expliciter. Chaque ministre devrait nous soumettre sa vision des choses. La Tunisie peut aller mieux. Construire une nation ne peut se faire sans confiance. Nous pouvons améliorer le vivre-ensemble», a indiqué Abdelkefi…

 

 

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