Le président algérien Abdelmadjid Tebboune vise un second mandat à l’occasion des élections du 7 septembre 2024, fort des améliorations sociales et économiques qu’il met en avant.
Le 11 juillet, Tebboune a annoncé sa candidature à la présidence pour une nouvelle période de cinq ans, soulignant que son premier mandat a posé « les bases » d’une Algérie tournée vers la modernisation économique. « Ce que nous avons réalisé jusqu’ici n’est qu’une étape initiale pour faire de l’Algérie une véritable économie émergente », a-t-il déclaré, tout en promettant de poursuivre la construction d’une « nouvelle Algérie ».
En 2019, Tebboune a été élu dans un contexte politique marqué par le Hirak, un mouvement populaire de protestation qui a contraint son prédécesseur, Abdelaziz Bouteflika, à démissionner après des manifestations de masse.
Tebboune et la relance économique
Abdelmadjid Tebboune estime avoir remis le pays « sur la bonne voie » en répondant aux besoins du peuple algérien et en œuvrant à faire de l’Algérie une puissance économique régionale. Il ne manque jamais de rappeler les dernières années du règne de Bouteflika, marquées par des affaires de corruption massive, qu’il qualifie de « décennie de la bande ».
Dans ce contexte, plusieurs hauts responsables, ministres et hommes d’affaires proches de l’ancien régime ont été condamnés pour corruption. Tebboune affirme avoir engagé un nettoyage en profondeur de l’administration et redirigé l’économie algérienne vers un modèle plus sain. Les résultats économiques qu’il met en avant incluent la récupération de milliards de dollars volés sous l’ancien régime et l’augmentation des revenus de l’État.
Une conjoncture internationale favorable
Tebboune a bénéficié d’un contexte géopolitique qui a favorisé l’économie algérienne. La guerre en Ukraine, qui a débuté en février 2022, a entraîné une hausse des prix du gaz, une ressource dont l’Algérie est le principal exportateur en Afrique.
Fort de cette manne financière, le président a mis en place des politiques axées sur la satisfaction des besoins sociaux et matériels de la population.
Croissance économique, mais dépendance énergétique
Depuis 2022, certains indicateurs économiques affichent des signes de reprise. En juillet dernier, Tebboune a annoncé une croissance économique prévue à 4,2 % pour 2024, après une croissance supérieure à 4 % en 2023.
Le PIB du pays devrait atteindre 260 milliards de dollars, tandis que les réserves de change sont estimées à 70 milliards de dollars. Cependant, l’économie algérienne reste largement dépendante des hydrocarbures, les exportations de pétrole et de gaz représentant 95 % des recettes en devises du pays.
Bilan diplomatique
Sur le plan diplomatique, Tebboune a fait revenir l’Algérie sur la scène internationale, notamment en organisant le sommet de la Ligue arabe en 2022 et en obtenant un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. L’Algérie y défend des positions fortes, notamment en faveur de la cause palestinienne.
Ainsi, le second mandat de Tebboune, s’il est élu, sera centré sur la diversification économique, l’amélioration des infrastructures et le renforcement du rôle de l’Algérie sur la scène internationale.
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