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Abir Moussi contre-attaque, gonflée à bloc par Blinken et les médias français

Abir Moussi contre-attaque, gonflée à bloc par Blinken et les médias français

Après le missile de Qalb Tounes, depuis la Suisse, l’attaque de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi. Elle n’a pas attendu de connaitre les grandes lignes du dialogue national à la sauce électronique (peut-être que c’est même pas encore clair dans la tête de son créateur-innovateur, le chef de l’Etat, Kais Saied). L’opposante numéro 1 des islamistes – et maintenant de Saied – prend déjà les devants et porte des coups au projet présidentiel. Elle a chargé un huissier de remettre une lettre au ministre des Technologies pour lui signifier que s’il avait le malheur de mettre la main dans l’affaire de Saied, elle invoquerait l’article 96 pour enclencher des poursuites pénales.

Qu’est ce qui a déclenché le courroux de la passionaria – il fut un temps où c’était Samia Abbou… – de la scène politique locale ? Elle est d’avis que sous-couvert d’une restructuration profonde des institutions du pays le président de la République cache un projet politique personnel funeste : Mettre la main sur tous les leviers du pouvoir.

 La présidente du PDL n’a peut-être pas tort, sauf qu’en l’état pour bloquer ce projet, avec tout l’appareil d’Etat qu’il y a derrière Kais Saied, il faudra qu’elle se lève tôt ! Et que dire de traîner devant la justice un ministre nommé par le tout-puissant locataire du palais de Carthage…

Abir Moussi dénie à ce dernier le droit d’utiliser les moyens de l’Etat pour un intérêt personnel (tiens, ça nous rappelle l’irritation du candidat à la présidentielle Abdelkrim Zbidi qui reprochait à Youssef Chahed de faire campagne avec les outils de l’Etat…), sous le prétexte fallacieux de toiletter le Code électoral et le système politique, toujours selon la cheffe de file du PDL.

Dans son communiqué émis ce 23 novembre (le même jour où elle a reçu l’ambassadeur français, allez savoir…), Moussi soutient que le “référendum électronique” de Kais Saied représente un danger pour le pays, et que s’appuyer sur un dialogue électronique pour procéder à des réformes de cette ampleur alors que le processus écarte des franges importantes de la société civile ne peut pas refléter effectivement la volonté populaire. Le PDL fait savoir son manque total de confiance à un processus qui ne se fait pas sous le sceau de la transparence et dans lequel l’exécutif en place fait les questions et reçoit les réponses…

Transparence… Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait aussi parlé de “la nécessaire transparence dans le projet politique du président de la République”. Il faut croire que cette sortie de Washington sur l’affaire nationale du moment a donné des ailes à Abir Moussi. Sans parler de l’intérêt des médias français – autant dire le président français, Emmanuel Macron et l’Union européenne – pour la chose politique tunisienne. Tout ça bien entendu fait les petites affaires de Moussi, qui après s’être invitée sous les fenêtres de Najla Bouden, à la Kasbah, se rappelle au bon souvenir du patron de la cheffe du gouvernement, Kais Saied…

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