Dans le cadre du cessez-le-feu en cours entre la résistance palestinienne et Israël, une sixième vague de libérations de prisonniers a débuté ce samedi 15 février 2025.
Tandis que 369 Palestiniens vont retrouver la liberté après des années d’incarcération, trois otages israéliens ont été libérés en échange.
Une libération sous haute tension
La scène s’est déroulée à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Avant leur transfert, les trois otages israéliens ont été vus en train de prendre la parole brièvement, encadrés par les combattants du Hamas, avant d’être remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Pendant ce temps, les familles palestiniennes attendaient avec espoir et émotion la libération de leurs proches détenus dans les prisons israéliennes.
Depuis le début des échanges de prisonniers, Israël a relâché plus de 2 000 Palestiniens. Parmi eux, de nombreux mineurs et femmes, souvent incarcérés sans procès ni jugement, dans ce qui est régulièrement dénoncé par des organisations internationales de défense des droits humains comme une politique de détentions arbitraires.
Des Palestiniens détenus sans procès
La question des prisonniers palestiniens est au cœur du conflit. Chaque année, des milliers de Palestiniens, dont des enfants, sont arrêtés par l’armée israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Beaucoup d’entre eux sont placés en détention administrative, une pratique qui permet d’emprisonner une personne sans inculpation ni procès, et ce pour une période indéfinie.
Ces détentions sont fermement condamnées par des ONG internationales telles que Human Rights Watch et Amnesty International, qui dénoncent des conditions de détention inhumaines, des violences physiques et des violations des droits fondamentaux.
Un cessez-le-feu fragile et une situation humanitaire désastreuse
Si cet échange de prisonniers est une avancée dans les négociations, il ne masque pas la catastrophe humanitaire qui se déroule à Gaza. Après plus de quatre mois de bombardements intensifs, l’enclave palestinienne est dévastée :
- Plus de 40 000 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants.
- Des hôpitaux détruits, rendant impossible l’accès aux soins pour les blessés.
- Une pénurie totale de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Les appels au cessez-le-feu permanent se multiplient, mais Israël poursuit ses opérations militaires, malgré les pressions de la communauté internationale.
Une trêve suffisante pour un espoir de paix ?
La libération des prisonniers palestiniens est un moment de soulagement pour des centaines de familles, mais le chemin vers une paix durable reste incertain. La question de la colonisation, des arrestations arbitraires et du blocus de Gaza demeure sans réponse, et chaque nouvelle négociation se fait dans un contexte de violences et de destructions continues.
Pendant que les familles palestiniennes accueillent leurs proches enfin libérés, la question persiste : combien d’autres seront arrêtés demain ?
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires