La Tunisie, l’Afrique du Sud, le Gabon, l’île Maurice et le Ghana restent les leaders dans la mise en œuvre de l’administration en ligne dans leurs régions respectives, selon l’ « Enquête sur l’administration en ligne 2024 » : Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UN DESA). Ces pays tenaient ce même rang déjà à l’enquête de 2022.
La Tunisie en bonne position
Selon l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur (FIPA), la Tunisie conserve sa première place en Afrique du Nord, gagnant une position dans le classement continental pour atteindre la troisième place, après avoir été quatrième en 2022.
Ces cinq pays se distinguent par leur indice de développement de l’administration en ligne (IDEG), qui dépasse la moyenne africaine de 0,4247 (sur une échelle de 1,0000). Leurs points forts résident dans l’infrastructure des télécommunications, le développement du capital humain et les services en ligne, qui se rapprochent de la moyenne mondiale de 0,6382.
En tant que leaders régionaux de l’e-gouvernance, ces pays sont un exemple pour les autres pays d’Afrique. Leurs progrès soulignent l’importance d’investir dans l’infrastructure numérique, le capital humain et l’amélioration des services en ligne.
Nécessité de combler la fracture numérique
Sous ce même angle, les experts de l’ONU ont souligné les progrès inégaux de la transformation numérique dans le monde, exhortant à accélérer les efforts pour combler la fracture numérique, en particulier dans les régions en développement.
Navid Hanif, Secrétaire général adjoint de l’ONU pour le développement économique, a souligné que si les progrès des gouvernements en termes de transformation numérique se sont accélérés après la pandémie, des disparités persistent entre les régions.
« Le développement de l’administration numérique a connu une tendance significative à la hausse. C’est une bonne nouvelle, et ce, dans le monde entier, toutes les régions tirant parti de la technologie pour renforcer les services publics et améliorer l’engagement des citoyens. Cette évolution s’est accélérée au cours de la reprise après la pandémie. Si toutes les régions ont progressé dans divers domaines, le rythme de développement a été inégal et les disparités régionales en matière de développement numérique persistent. Il reste encore 1,37 milliard de personnes du mauvais côté de la fracture numérique, qui n’y ont pas accès » a expliqué Navid Hanif, au siège de l’ONU à New York.
Dix-huit pays sont classés dans la catégorie de gouvernement numérique la plus élevée, le Danemark étant en tête au niveau mondial.
Lors de la séance de l’ONU, une mise en lumière a également été faite sur les progrès de la réglementation dans les technologies émergentes, en particulier l’intelligence artificielle (IA).
Le chef du service du gouvernement numérique du département des affaires économiques et sociales des Nations unies, M. Aquaro a souligné que 90 pays disposent d’une forme ou d’une autre de législation en matière d’IA, même si des lacunes subsistent.
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