Le vendredi 13 décembre 2024, une affaire de détournement d’argent secoue la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG). Le juge d’instruction du tribunal de première instance de Ben Arous a émis des mandats de dépôt en prison à l’encontre de cinq employés des agences de Hammam-Lif et d’Ezzahra.
Cette décision fait suite à des investigations révélant un déficit financier évalué à plus de 660 000 dinars dans les caisses de ces agences.
Une enquête approfondie et des accusations lourdes
Selon le porte-parole officiel du tribunal, Sadek Jouini, l’affaire a commencé par une enquête diligentée par les agents de l’administration sous la direction de la brigade anti-criminalité de la Garde nationale de Ben Arous. Initialement, dix employés avaient été placés en garde à vue, tandis que neuf autres ont été entendus en état de liberté.
Les accusations portent sur des délits graves, notamment :
- L’abus de fonction par des agents publics pour en tirer des avantages personnels ou pour autrui.
- La falsification de documents officiels.
- L’usage de faux ayant causé un préjudice direct à l’administration.
Décision judiciaire et poursuite des investigations
Suite aux résultats de l’enquête préliminaire, le parquet a ordonné l’ouverture d’une instruction judiciaire pour approfondir les faits. Le juge d’instruction a ainsi décidé d’incarcérer cinq suspects, tandis que les autres employés impliqués ont été laissés en liberté provisoire en attendant la suite des investigations.
Le déficit financier de 660 000 dinars proviendrait des fonds collectés auprès des clients des agences concernées, mais qui n’auraient jamais été enregistrés dans les comptes officiels. Ce trou financier souligne des failles dans la gestion interne et la supervision des agences locales.
Une affaire qui interpelle sur la gestion des fonds publics
Cette affaire met en lumière des problématiques récurrentes liées à la transparence et à la gestion des finances publiques en Tunisie. La STEG, l’un des piliers du service public national, est aujourd’hui sous le feu des projecteurs. Les résultats finaux de cette enquête pourraient entraîner des réformes structurelles pour éviter la répétition de telles dérives.
Ainsi, l’affaire de détournement à la STEG rappelle l’importance de renforcer les mécanismes de contrôle dans les institutions publiques. Alors que les investigations se poursuivent, les regards restent tournés vers les conclusions du juge d’instruction et les éventuelles sanctions à venir. Cette affaire constitue un test pour la lutte contre la corruption en Tunisie, un enjeu majeur pour restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions.
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