Une troisième plainte contre le fils de l’ancien président français Nicolas, Sarkozy, Louis Sarkozy. Cette fois c’est l’État algérien, via son ambassade à Paris, qui a porté plainte hier mercredi 12 mars devant une juridiction française, rapporte TSA, qui tient ça d’une source officielle algérienne…
«L’État algérien, par l’entremise de son ambassade en France, a officiellement déposé plainte auprès de la juridiction française compétente à l’encontre de Louis Sarkozy, suite à ses propos graves et ses menaces de brûler cette mission diplomatique», a précisé la source.
Rappelons que le chroniqueur de LCI et éditorialiste de “Valeurs actuelles” avait tenu ces propos incendiaires dans un long portrait que lui avait consacré le journal “Le Monde” et qui est paru le 13 février dernier. Louis Sarkozy avait provoqué un tollé en déclarant ceci : «Si j’étais aux manettes et que l’Algérie arrêtait [l’écrivain] Boualem Sansal, je brûlerais l’ambassade, je stopperais tous les visas, j’augmenterais de 150 % les tarifs douaniers…».
Le jeune homme – âgé de 27 ans -, qui cache à peine ses ambitions politiques, s’est dit que dans ce bouillonnement en France autour de l’Algérie il fallait frapper un grand coup pour exister face à des algérophobes notoires comme l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau ou encore la cheffe de file de l’extrême droite, Marine Le Pen. Sauf que le jeune Sarkozy est allé trop loin…
Il est allé plus loin que tous les ennemis de l’Algérie en France depuis la guerre de libération. Dans l’histoire politique de l’Hexagone personne n’était allé jusqu’à menacer d’attenter à la représentation diplomatique de l’Algérie en France, pas même Jean-Marie Le Pen, qui a pourtant commis le pire durant la guerre d’Algérie. Louis Sarkozy voulait un coup d’éclat, c’est fait. Reste à en assumer les conséquences.
L’Union algérienne, une association domiciliée à Lyon, dans le Sud-Est de la France, a porté plainte, a fait savoir l’avocat Nabil Boudi sur X. L’association SOS Racisme a également dénoncé «une incitation à un acte criminel» et une «banalisation des appels à la violence». Elle a fait un signalement à la procureure de la République de Paris. On verra si ces actions en justice auront un sort différent de la plainte déposée par Alger contre l’eurodéputée de Reconquête et compagne d’Eric Zemmour, Sarah Knafo…
Cette dernière avait débité publiquement – sur RMC – en septembre 2024 des contrevérités sur une prétendue aide de 842 millions d’euros versée par la France à l’Algérie, des propos aussitôt balayés par des vérifications faites par des journalistes français. La plainte de l’Etat algérien a été classée sans suite par la justice française, une incitation à peine voilée à la diffamation et d’ailleurs Mme Knafo a récidivé le 10 janvier dernier.
Ce qui est certain c’est que toutes ces affaires en rajoutent à la tension entre les deux pays, qui monte, monte depuis le 31 juillet 2024, date à laquelle le président Emmanuel Macron a rompu avec la traditionnelle neutralité diplomatique de la France dans le bras de fer entre le Maroc et l’Algérie. Depuis cette date Alger n’a plus d’ambassadeur à Paris, plus d’autres inquiétants développements copieusement alimentés par Retailleau en dépit du recadrage public du chef de l’Etat.
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