S’exprimant aujourd’hui au micro de Tunisie Numérique, le député et dirigeant de Tahya Tounes Mustapha Ben Ahmed a commenté les précisions du ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine sur l’arrestation de Noureddine Bhiri.
L’intervenant a émis quelques réserves sur les déclarations de Charfeddine.
“Le ministre peut dire ce qu’il veut mais en fin de compte il n’est pas qualifié pour trancher certaines affaires juridiques” a t-il dit.
Ben Ahmed a rappelé que le ministre de l’Intérieur a évoqué des suspicions sur la remise de certificats de nationalité et de passeports à des personnes suspectes. D’après ses dires, le ministre n’a pas prouvé le lien entre Noureddine Bhiri et cette affaire qui date, selon lui, depuis 2017.
L’homme politique a ajouté que Charfeddine aurait du apporter plus d’éclaircissements quant à ce sujet notamment en ce qui concerne les suspicions de terrorisme. Il a critiqué, dans le même sens, l’intervention de Charfeddine soulignant qu’il a communiqué plusieurs informations à la fois et a quitté sans permettre aux journalistes de poser des questions.
” La ligne est vraiment très mince entre la protection de la sécurité nationale de l’Etat et le respect des droits mais dans tous les cas il faut respecter la loi” a t-il dit précisant qu’il est important de communiquer au public des informations correctes et concrètes.
Quant à l’assignation à résidence de Bhiri, Ben Ahmed a révélé que cette décision a été prise conformément à l’article 50 de la Constitution.
” Cette loi a été utilisée malheureusement à l’ère de Youssef Chahed” a t-il déclaré qualifiant la loi en question d’anticonstitutionnelle.
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