Société

Affaire Shems fm-Khaoula Sliti : Les négociations avec le gouvernement sont encore ouvertes et le sit-in se poursuit

La présidente du syndicat des journalistes à Shems Fm, Khaoula Sliti a déclaré aujourd’hui à Tunisienumérique que les gouvernements qui se sont succédés n’ont pas accordé l’importance nécessaire aux dossiers des médias confisqués dont celui de Shems Fm.

A l’occasion du 12ème jour du sit-in organisé par les employés et les journalistes de Shems Fm, Sliti a qualifié la nomination de Hanen Ftouhi à la tête de la radio de solution temporaire et de “bricolage” soulignant, dans le même contexte, l’absence de visibilité et de stratégie claire par  rapport à l’affaire en question.

Précisant qu’il s’agit d’un sit-in et non d’une grève, la journaliste a annoncé que la diffusion des programmes de Shems Fm n’a pas été suspendue et qu’il y a une volonté claire pour faire taire Shems FM en tant que “radio la plus neutre” en Tunisie, selon le classement de la HAICA.

Concernant la nomination de Ftouhi, la présidente du syndicat des journalistes à Shems Fm a souligné que la directrice générale n’est pas capable de gérer la radio surtout dans une situation aussi spécifique.

“Il s’agit aujourd’hui du 3ème sit-in qui a été organisé pour dénoncer les nominations successives ayant duré 5 ans, sans avoir annoncé une décision finale par rapport à la cession de Shems Fm. Nous avons marre du manque de transparence et de visibilité” a t-elle précisé en notant que le sit-in est soutenu par le SNJT et la Fédération Générale des Médias relevant de l’UGTT.

Sliti a, dans le même cadre, déclaré que le débat concerne également le profil demandé. Ce qu’il faut, c’est une personne qui maîtrise aussi bien l’administration que la gestion financière pour être à la tête d’une institution qui souffre d’autant de difficultés économiques.

“On nous a demandé auparavant de suggérer des noms à la tête de la radio mais nous avons refusé. Etant des collaborateurs, nous avons envoyé des correspondances pour demander la nomination d’une personne dévouée à son poste et ayant les qualités nécessaires” a t-elle expliqué.

Sliti a aussi révélé que les journalistes se sont retirés d’une réunion avec le ministre des Finances pour le manque du sérieux du ministère en rapport avec ce dossier.

D’après ses dires, les parties intervenantes ont proposé à certains journalistes la direction de Shems FM mais ils ont refusé pour les mêmes raisons qui ont été évoquées.

Cette affaire a été politisée par les gouvernements qui se sont succédés, d’après la syndicaliste qui a expliqué que le dossier de la cession est souvent mis en stand by en périodes d’élections, depuis 2014. D’ailleurs, si ce n’était pas une institution médiatique ayant une bonne image, l’opération de cession aurait été faite depuis longtemps, a-t-elle ajouté.

En fait, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi et sa coalition politique (Ennahdha, Qalb Tounes et Al Karama) sont en grande partie responsables de la situation difficile de la radio” a t-elle souligné.

Elle a, par ailleurs, fait savoir qu’une séance de travail a été tenue aujourd’hui à la Kasbah en présence des journalistes, Nafissa Hosni et Ghaya Mejri, du président du SNJT, Mohamed Yassine Jelassi et du secrétaire général de la Fédération Générale des Médias, Mohamed Saidi qui étaient contre la levée du sit-in.

D’après ses dires, des mesures d’escalade seront prises si le gouvernement ne réagit pas favorablement à leurs revendications.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut