Lors d’une session parlementaire ce lundi 11 novembre 2024, la ministre de la Justice tunisienne, Leila Jaffel, a clarifié la position de son ministère concernant les affaires de moralité publique. La ministre a affirmé que les textes appliqués aux individus poursuivis dans des affaires de « bonnes mœurs » ne sont pas nouveaux et existent depuis longtemps dans le Code pénal tunisien. Elle a également précisé qu’aucune application rétroactive de ces lois n’a été effectuée.
Critiques sur l’emprisonnement des créateurs de contenu
Leila Jaffel a répondu aux récentes critiques médiatiques concernant les créateurs de contenu condamnés, souvent qualifiés de « prisonniers de l’art ». Elle a fermement rejeté ce terme, déclarant qu’aucun détenu en Tunisie ne peut être qualifié de “prisonnier de l’art” ou “prisonnier politique” en raison des infractions qui leur sont reprochées.
Selon la ministre, certains demandent que la justice sanctionne le contenu jugé immoralisant, mais ensuite ces mêmes créateurs sont défendus en tant qu’artistes.
Application équitable de la loi
La ministre a souligné que le ministère n’intervient pas dans ces débats et que la justice tunisienne applique simplement les textes inscrits dans le Code de procédure pénale. Elle a rappelé que les circonstances atténuantes sont appliquées de manière égale à tous les détenus, sans distinction, répondant ainsi aux critiques sur un supposé traitement discriminatoire.
Les déclarations de Leila Jaffel visent à apaiser les tensions autour des récentes condamnations de créateurs de contenu, réaffirmant l’engagement de la justice tunisienne à appliquer la loi de manière impartiale et conforme aux textes existants.
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