C’est la douche froide pour la communauté internationale, qui s’était mise à rêver d’un fléchissement du rigorisme taliban. La nature des nouveaux maîtres de l’Afghanistan a vite repris ses droits, et ce sont les femmes qui trinquent, une fois de plus…
Les talibans viennent d’opérer un tous de vis sur les libertés des Afghanes. Ce dimanche 26 décembre, ils ont fait savoir que les femmes qui veulent voyager au-delà de 72 kilomètre doivent absolument être chaperonnées par des hommes, qui plus est de la «famille proche» rapporte Le Point. Les talibans avaient promis de desserrer l’étau, ce qui leur a valu la levée des restrictions des Américains sur l’aide humanitaire, l’engagement des nouvelles autorités afghanes n’aura pas tenu longtemps…
Autre annonce : le ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice demande aux chauffeurs de refuser de prendre les femmes qui n’arborent pas le «voile islamique».
Les talibans ont commencé à grignoter l’espace des femmes il y a quelques semaines. Ils ont d’abord frappé les chaînes de télévision, en interdisant «tous les feuilletons et séries à l’eau de rose dans lesquels» il y a des femmes. Puis ils s’en sont pris aux femmes journalistes qui osent s’afficher sans «le voile islamique»…
L’histoire ne nous dit si par «voile islamique» les nouveaux maîtres de Kaboul entendent un simple foulard, que portent déjà la plupart des Afghanes ou si c’est le grand retour du voile intégral (la burqa). De toute façon les choses commencent toujours ainsi : d’abord le flou artistique pour ne pas brusquer la communauté internationale et ensuite le grand coup. C’est comme l’affaire des voyages pour les femmes, qui finira certainement par une interdiction de mettre le nez dehors sans être flanqué d’un bonhomme…
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