Selon le rapport récent du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, le continent africain connaîtra une croissance économique modeste en 2024, avec une estimation de 3,5 %, comparé aux 3,3 % de l’année précédente. Cette évolution, en deçà des niveaux pré-pandémiques, découle principalement de plusieurs facteurs déterminants.
Le ralentissement de l’économie mondiale, combiné au resserrement des conditions monétaires et fiscales, ainsi que les risques liés à la dette de plusieurs nations africaines, sont identifiés comme des éléments-clés impactant cette croissance. Ces éléments sont exacerbés par les changements climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes, qui continuent d’affecter les rendements agricoles et le secteur du tourisme sur le continent.
Les tensions géopolitiques, particulièrement sensibles dans des régions comme le Sahel et l’Afrique du Nord, représentent un autre défi majeur pour la stabilité économique en Afrique. Cette situation a pour conséquence des disparités significatives dans les prévisions de croissance entre les sous-régions du continent.
En détaillant les projections, le rapport souligne que l’Afrique de l’Est devrait enregistrer la croissance la plus robuste en 2024, avec un estimé de 5,5 %, suivie par l’Afrique de l’Ouest (3,8 %), l’Afrique du Nord (3,2 %), l’Afrique centrale (3,1 %) et l’Afrique australe (2,3 %). Une accélération de la croissance économique est attendue pour 2025, avec une prévision de 4,2 % pour l’ensemble du continent.
Ces défis économiques ne sont pas isolés à l’Afrique ; à l’échelle mondiale, une tendance similaire de ralentissement est prévue pour 2024, avec une estimation de croissance économique globale à 2,4 %, contre 2,7 % en 2023. La situation est complexifiée par des facteurs tels que les taux d’intérêt persistants, les conflits en escalade, le ralentissement du commerce international et la recrudescence des catastrophes climatiques.
Pour relever ces défis et revitaliser la croissance économique mondiale, l’ONU souligne la nécessité impérieuse d’investissements accrus. Ces investissements doivent être orientés vers la relance économique, la lutte contre les changements climatiques et la progression vers la réalisation des objectifs de développement durable.
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