Economie

Aggravation du déficit énergétique de plus d’un milliard de dinars, fin avril écoulé

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Selon le rapport mensuel de la conjoncture énergétique du mois d’avril 2022 de l’Observatoire National de l’Energie et des Mines (ONEM), paru à la fin de la semaine dernière, les ressources d’énergie primaire se sont situées à 1.6 million de tonne équivalent pétrole (Mtep) à fin avril 2022, enregistrant une baisse par rapport à la même période de l’année précédant de 10%. Cette baisse est due principalement à la diminution de la production nationale du pétrole brut.

Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 76% de la totalité des ressources d’énergie primaire. La part de l’électricité renouvelable (production STEG uniquement) reste timide et ne représente que 1% des ressources primaires.

Le rapport indique également que la demande d’énergie primaire a augmenté de 2% entre fin avril 2021 et fin avril 2022 pour passer de 3.1 Mtep durant les quatre premiers mois de 2021 à 3.2 Mtep durant la même période de 2022 : la demande du gaz naturel a augmenté de 2% et celle des produits pétroliers a augmenté de 3%. La structure de la demande d’énergie primaire a enregistré une quasi-stabilité : La demande des produits pétroliers représente 48% de la demande totale, le gaz naturel se stabilise autour de 51%.

En comptabilisant la redevance, le bilan d’énergie primaire fait apparaître à fin avril 2022, un déficit de 1.5 Mtep contre un déficit enregistré à fin avril 2021 de 1.3 Mtep. Le taux d’indépendance énergétique, qui représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire, s’est situé à 51% à fin avril 2022 contre 58% à fin avril 2021, alors que, sans comptabilisation de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se limiterait à 41% à fin avril 2022 contre 47% à fin avril 2021.

Le déficit du bilan d’énergie primaire a augmenté de 19% à fin avril 2022 par rapport à fin avril 2021, cette hausse est due à l’augmentation de la demande d’énergie primaire couplée à une baisse de la production des hydrocarbures.

Par ailleurs, d’après l’ONEM, les exportations des produits énergétiques ont enregistré une hausse en valeur de 99% accompagnée par une hausse des importations en valeur aussi de 88%. Le déficit de la balance commerciale énergétique est passé de 1355 millions de dinars (MD) à fin avril 2021 à 2450 MD à fin avril 2022, soit une aggravation de 1095 MD ou 81% (en tenant compte de la redevance du gaz algérien exportée).

Notons que selon l’Institut National de la Statique (INS), durant les cinq mois de l’année 2022, les importations ont connu une hausse de 35,3% à 33212,7 MD comparativement à leur niveau au cours de la même période de l’année précédente, contre un accroissement des exportations de 25,1% à 23283,3 MD. De ce fait, le solde commercial s’établit à un niveau de (-9929,4 MD) contre (-5941,1 MD) durant les cinq mois de l’année 2021. Le taux de couverture a perdu 5,7 points par rapport à la même période de l’année 2021 pour s’établir à (70,1%).

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek