La semaine s’annonce décisive pour Airbus Defence & Space. La répartition des 2.500 suppressions de postes annoncées mi-octobre sera dévoilée ce mercredi.
Ces réductions, touchant principalement les activités spatiales, inquiètent les salariés et les syndicats alors que l’avenir de cette branche essentielle reste en question. Décryptons les détails de ce plan et les répercussions économiques et sociales pour Airbus Space.
Airbus doit détailler mercredi la répartition des 2.500 suppressions d’emplois sur les 35.000 collaborateurs de sa division Defence & Space. Selon des informations préliminaires, la France pourrait perdre entre 1.000 et 1.300 postes, avec un impact particulier sur les sites de Toulouse et Élancourt (Yvelines), qui concentrent 75 % de l’activité spatiale du groupe.
Malgré ces coupes importantes, Airbus a assuré qu’il n’y aurait pas de licenciements secs, privilégiant les départs volontaires et les reclassements internes.
Le secteur spatial d’Airbus traverse une passe compliquée, avec 1,5 milliard d’euros de provisions passées en moins d’un an. Cette situation a entraîné la promesse d’un plan de transformation “agressif” annoncé par Alain Fauré, directeur de la branche Airbus Space. Les objectifs principaux incluent :
Une simplification organisationnelle pour éviter les lourdeurs administratives.
Une réduction d’environ 15 % du budget de recherche et développement autofinancé.
Cependant, ces changements soulèvent des interrogations. Les syndicats alertent sur une possible surcharge de travail pour les salariés restants, alors que les carnets de commandes sont pleins.
Une autre critique récurrente émane des salariés : les satellites d’Airbus seraient souvent vendus en dessous des prix de la concurrence.
Cette stratégie commerciale, combinée à une absence de vision claire, alimente un climat de morosité. Les salariés les plus jeunes mettent à jour leur CV, préoccupés par l’avenir de leur poste.
Malgré ces difficultés, Airbus Space reste reconnu pour son excellence technologique, notamment dans les satellites traditionnels. Cependant, le groupe peine à rivaliser dans le domaine des constellations de petits satellites, un marché en plein essor.
Pour remédier à cette fragilité, des discussions de fusion avec les activités spatiales de Thales Alenia Space seraient en cours. Thales a déjà réalisé son propre plan de restructuration avec 1.000 suppressions de postes. Une fusion pourrait réduire les doublons et amortir l’impact social.
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