L’élu d’Attayar Hichem Ajbouni a confié ce 3 décembre 2021, à une radio privée, qu’un projet de décret sur la ratification par la Tunisie de l’accord sur la création de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures a suscité son intérêt. Le député s’est demandé si la Tunisie allait réorienter sa diplomatie vu que quand on fait affaire avec la Chine et la Russie, cela veut forcément dire qu’on prend ses distances avec les Etats-Unis et l’Union européenne. Un changement de cap de l’exécutif tunisien qui pourrait être dicté par le fait que tous les robinets traditionnels alimentés par les Américains et les Européens (FMI, Banque mondiale, fonds européens) sont hermétiquement fermés en ce moment…
On ne sait pas si ce projet avec la Chine, puissante et très “généreuse”, a été bétonné à Dakar, au Sénégal, par le chef de la diplomatie tunisienne, à l’occasion du Sommet avec l’Afrique…
Reste à savoir comment les principaux partenaires économiques de la Tunisie, occidentaux pour la plupart, vont encaisser ces bruits du côté de Tunis. Ce qui est certain c’est que la panique commence à monter du côté de l’exécutif tunisien vu que le casse-tête du déficit du Budget 2021 reste entier, sans parler de la Loi de finances 2022. Aucune bonne nouvelle ne pointe le bout de son nez du côté du principal bailleur, le FMI, en dépit du volontarisme de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, pour tenter de vendre aux partenaires étrangers des réformes qu’elle n’est pas du tout certaine de pouvoir accomplir.
Pourtant Fethi Nouri, économiste et ex-membre du Conseil d’administration de la BCT, assurait il y a peu que la Tunisie pourra compter sur le FMI pour la sortir du trou…
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