Le 31 mai dernier la ministre tunisienne de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Neila Nouira Gongi, était à Alger pour des dossiers de la plus haute importance. L’événement en soi suffisait amplement à faire taire les mauvais bruits autour de la prétendue immixtion du président algérien, Abdelmajid Tebboune, dans les affaires intérieures de la Tunisie. Les gestes et mots très forts du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, au palais de Carthage ce vendredi 10 juin closent définitivement cette affaire…
D’abord la symbolique. Tebboune a pris soin de poser un acte qui en dit long sur la considération qu’il a pour le peuple tunisien frère et son président : Il a envoyé une lettre manuscrite. C’est un format qu’affectionne particulièrement le chef de l’Etat tunisien, Kais Saied. Mais c’est surtout son contenu qui détonne. Le ministre algérien des Affaires étrangères a levé un coin du voile sur la teneur de la missive…
“L’Algérie est attachée à la stabilité de la Tunisie (…). Les relations entre les deux peuples sont très très bonnes, fortes, excellentes. C’est un peuple dans deux pays (…). De nouvelles rencontres entre les deux parties auront lieu prochainement dans le cadre de la Haute Commission mixte et il y aura des développements dans les relations entre les deux pays“, a déclaré Lamamra au terme de son entretien avec Kais Saied…
A noter que la visite du ministre coïncide avec les préparatifs de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, “une date historique et une fête que nous partageons avec la Tunisie” a-t-il indiqué. “La bataille commune pour la libération a mélangé les sangs des deux nations, qui ne font plus qu’un“, a conclu Lamamra…
Ce sont des gages d’amitié et de fraternité qu’attendait la Tunisie, même si l’exécutif s’est bien gardé de commenter les sorties des pyromanes tunisiens ou de demander des explications officielles aux autorités algériennes. L’Algérie aussi a joué la carte de la sagesse, et c’est très bien ainsi. Il fallait laisser le poison de la division mourir de sa belle mort. Maintenant que les nuages sont passés les deux pays vont pouvoir attaquer l’essentiel : Une coopération pleine et entière pour hisser le niveau des deux économies…
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