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Algérie : 10 partis politiques demandent à Tebboune un 2e mandat, l’opposition fracassée déjà?

Algérie : 10 partis politiques demandent à Tebboune un 2e mandat, l’opposition fracassée déjà?

Jusqu’ici le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, ne s’est pas formellement prononcé sur sa candidature à l’élection présidentielle anticipée de septembre prochain. Ni Oui ni Non. Ce sont les autres qui parlent pour le président de la République, lui prêtent des intentions, lui demandent de briguer un second mandat ou lui suggèrent de raccrocher les gants. Mais à voir la forme olympique de Tebboune lors de son dernier entretien télévisé et toutes les pistes qu’il a défrichées à la Journée nationale de l’étudiant on se dit que l’homme en a encore sous le pied, à 78 ans et qu’il est animé par la volonté d’achever le travail entrepris en 2019 pour mettre l’Algérie sur orbite. 10 partis ont décidé de rompre l’attentisme en demandant formellement au président de la République de rempiler.

Il faut croire que le charme de Tebboune a opéré lors du méga rendez-vous avec les formations politiques, 27 au total. Lors d’une rencontre sur le scrutin du 7 septembre 2024, organisée au siège du mouvement El Bina à Alger, 10 partis politiques ont clairement exprimé leur appui à la candidature de Tebboune pour un deuxième mandat. Une bonne nouvelle pour le camp présidentiel mais qui sera fatale à l’alliance formée par le parti islamiste, le FLN, le RND et El Moustakbal.

La semaine dernière 13 partis politiques s’étaient réunis au siège d’El Bina pour plancher sur une probable alliance autour d’une candidature unique à la présidentielle. Vu qu’Abdelkader Bengrina avait publiquement manifesté son soutien à un second mandat du chef de l’Etat il état hautement probable que ce groupe de partis s’inscrive dans la même logique. 9 formations politiques ont officiellement rejoint hier mardi 4 juin le mouvement El Bina, la déclaration commune est tombée dans la foulée, ils tiennent leur candidat consensuel : Tebboune.

La nouvelle alliance est composée de l’union des forces démocratiques et sociales (UFDS), le parti du renouveau algérien (PRA), El Fadjr El Djadid, le front de l’Algérie nouvelle (FAN), le parti algérien vert pour le développement (PAVD), le mouvement de l’entente nationale (MEN), le parti de la liberté et de la justice (PLJ), le forum de l’élite et des compétences nationales, El-Wassit Essiyassi plus El Bina. Leur argument phare : donner au président le «temps nécessaire pour achever les réformes et projets économiques, sociaux, institutionnels et administratifs».

Ils militent pour un projet de société inclusif, au service de l’intérêt général et pour un développement harmonieux. «Personne ne doit être laissé pour compte, à l’exception de ceux qui choisissent de s’exclure eux-mêmes», clame la nouvelle alliance. Raison pour laquelle il faut miser sur un homme «capable de diriger la nouvelle Algérie dans un climat de stabilité et de sécurité». Ce leader éclairé devra veiller sur «la souveraineté nationale, le renforcement de la stabilité institutionnelle, la consolidation de l’unité nationale et du tissu social, la protection des valeurs fondamentales de la nation algérienne et la fidélité au message des martyrs».

La nouvelle alliance autour de Tebboune insiste sur la nécessité de «consolider la démocratie participative et de promouvoir les libertés individuelles et collectives». Par ailleurs les 10 partis soulignent l’impératif de poursuivre la «lutte contre la corruption et la réparation de ses effets néfastes sur la nation et les citoyens». Enfin ils mettent en relief l’urgence d’oeuvrer pour plus de “transparence” et pour “renforcer le rôle de l’Algérie en tant que leader sur les scènes régionale et internationale“. On attend la réponse du chef de l’Etat, mais de toute évidence cet appel fort le met sur une rampe de lancement pour le 7 septembre.

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