Le secteur bancaire en Algérie a été le fer de lance du financement économique tout au long de l’année 2022. Cependant, selon le rapport annuel publié par la Banque centrale d’Algérie, une dissemblance flagrante entre les banques publiques et privées a marqué l’allocation des crédits, soulignant des disparités majeures dans le soutien au secteur public et privé du pays.
Le rapport révèle que sur les 20 banques opérant en Algérie, les 7 banques publiques ont largement dominé le paysage du crédit, représentant une part écrasante des financements alloués. En effet, ces institutions ont octroyé 99,4% du total des crédits au secteur public, tandis que leur contribution au secteur privé s’est élevée à 75,2%.
Les banques publiques, principaux bailleurs de fonds
À travers l’ensemble du spectre économique, les banques publiques ont été les principaux bailleurs de fonds, ayant attribué 89,1% des financements, comparativement aux 13 banques privées dont la contribution n’a atteint que 10,9%, témoignant ainsi d’un déséquilibre considérable dans l’écosystème bancaire.
Le secteur bancaire algérien a débloqué un total de 10112,3 milliards de dinars (équivalent à 75 milliards de dollars américains) de crédits à l’économie à la fin de l’année 2022. Cette somme représente une augmentation de 3,3% par rapport à l’année précédente, soulignant la dynamique de croissance continue malgré ces disparités.
Les chiffres détaillés indiquent que les banques publiques ont massivement financé à la fois le secteur public et privé, laissant une part minime à l’investissement des banques privées. Les crédits au secteur public attribués par les banques à capitaux publics se sont élevés à 99,4% du total des crédits accordés à ce secteur. De même, les banques publiques ont attribué 75,2% du total des crédits au secteur privé.
Disparité du financement
Dans le domaine du financement public, les banques privées algériennes ont mobilisé un montant de 27,3 milliards de dinars en 2022. Une progression par rapport à l’année précédente, mais nettement inférieure aux 4 323,4 milliards de dinars alloués par les banques publiques. Concernant le secteur privé, les banques publiques ont attribué 4330,4 milliards de dinars de crédits, tandis que les banques privées n’ont contribué qu’à hauteur de 1431,2 milliards de dinars, représentant seulement 24,8% du total des crédits privés.
Ces chiffres soulignent l’écart important entre les banques publiques et privées dans le soutien financier apporté aux secteurs public et privé en Algérie. Cette disparité pourrait avoir des implications sur la croissance économique équilibrée du pays, nécessitant une évaluation approfondie des politiques de crédit pour garantir un accès équitable aux ressources financières et stimuler l’épanouissement économique de l’ensemble du pays.
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