Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a officiellement signé ce dimanche la loi de finances pour l’année 2025, marquant l’entrée en vigueur de la plus grande enveloppe budgétaire jamais adoptée par le pays.
La cérémonie s’est déroulée au palais d’El Mouradia, en présence des membres du gouvernement.
Un budget record pour 2025
La loi de finances 2025 établit un record avec un budget national de 16 700 milliards de dinars algériens (128 milliards de dollars), en hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. En comparaison, le budget 2024 s’élevait à 112 milliards de dollars.
Cette augmentation vise à stimuler les secteurs clés de l’économie tout en répondant aux besoins sociaux, avec l’objectif de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. À noter, le budget ne prévoit aucune nouvelle taxe ou hausse d’impôts, et inclut des exonérations douanières et fiscales sur plusieurs produits importés.
Une dépendance accrue aux hydrocarbures
Malgré ces ambitions, le budget repose fortement sur les revenus pétroliers et gaziers, qui représentent environ 90 % des recettes en devises du pays. Les autorités prévoient des revenus totaux de 8 523 milliards de dinars (64 milliards de dollars), soit une hausse de 4,5 % par rapport à 2024.
La projection repose sur un prix de référence du baril de pétrole fixé à 70 dollars pour les trois prochaines années.
Un déficit budgétaire en forte hausse
L’un des points sensibles de ce budget est le creusement du déficit, qui atteint 8 271 milliards de dinars (62 milliards de dollars), soit 19,8 % du PIB. Il s’agit d’un niveau historique, en nette augmentation par rapport à l’année précédente.
Ce déséquilibre reflète les défis structurels auxquels fait face l’économie algérienne, encore largement tributaire des fluctuations des prix des hydrocarbures.
Objectifs de croissance et défis
Le gouvernement table sur une croissance économique de 4,5 % en 2025 et 2026, avant de ralentir à 3,7 % en 2027. Cette prévision est tempérée par une baisse attendue de la croissance dans le secteur des hydrocarbures, principal moteur de l’économie algérienne.
Malgré ces prévisions ambitieuses, le pays devra relever plusieurs défis, notamment la diversification de son économie et la réduction de sa dépendance aux hydrocarbures, afin d’assurer une stabilité budgétaire à long terme.
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