Un solide jalon, un de plus, sur la route de la diversification de l’économie algérienne, les exportations hors hydrocarbures et l’après-pétrole. L’or noir et le gaz rapportent gros et rapporteront encore, mais ils ont une fin (imposée par l’épuisement des ressources et la montée en puissance des énergies renouvelables). Alger en est conscient et se prépare en conséquence, l’affaire est même très bien embarquée. Il y a principalement la dynamique industrielle, portée par l’exploitation optimale des ressources minérales, direction que l’Algérie regardait très peu. C’est terminé. Le pays a signé des exploits dans la production du ciment haut de gamme, a ouvert la page du feldspath, s’y ajoutent le zinc et le plomb, des matières premières très courues sur le marché mondial.
Alger a déjà une belle brochette de 5 gros clients à l’international, à qui il vend des engrais minéraux ou chimiques, de l’ammoniac, des solvants, du fer et de l’acier, etc., le zinc et le plomb s’y grefferont très prochainement. Et en la matière l’Algérie vise haut, vise loin : le TOP 5 Mondial. C’est l’ambition que s’est fixé le projet de mine de zinc et plomb à Oued Amizour. Le secteur minier monte de plusieurs crans avec le lancement de ce méga chantier à Bejaïa, en partenariat avec la société chinoise Sinosteel.
Le 31 octobre 2024 est à marquer d’une pierre blanche dans la nouvelle dynamique impulsée par les autorités, le contrat sur l’unité de traitement du minerai a été paraphé. Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, était sur les lieux, ainsi que des représentants d’une kyrielle d’entreprises dont ENOF (Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles), l’entreprise australienne Terramin et le groupe Sonarem. Du très lourd.
En présence de ce beau monde la barre a été fixée : Une production annuelle de 170 000 tonnes de minerai de zinc et 30 000 tonnes de plomb. Avec ça l’Algérie a de bonnes chances de trôner parmi les 5 ténors mondiaux du zinc et le développement du secteur minier sera sur de bons rails, dans la droite ligne de la stratégie définie par le président Abdelmadjid Tebboune.
Les choses iront vite, la volonté politique et les moyens matériels étant réunis : La nouvelle mine sera opérationnelle dès juillet 2026. La réserve du gisement est évaluée à 35 millions de tonnes de produits miniers. Un saut quantitatif et qualitatif pour l’économie nationale, avec son lot de devises pour le Trésor public et d’emplois pour la jeunesse. Le ministre de l’Énergie a fait part se son enthousiasme…
«L’importance économique de ce projet en insistant sur le respect des délais de réalisation et l’accélération de sa mise en service, prévue pour juillet 2026. Il devrait générer de nombreux bénéfices pour l’économie nationale et le développement économique de la région, et ce, à travers la création d’emplois, la formation, le développement de l’industrie minière et de transformation, ainsi que le transfert du savoir-faire et de technologies», a déclaré Arkab.
C’est avec des projets de cette envergure que l’Algérie, qui affiche le 3e PIB du continent avec 266,80 milliards de dollars, se hissera jusqu’au seuil des 400 milliards pour disputer la 1e place en Afrique, un objectif réitéré par le chef de l’Etat en mai dernier.
Enfin un dernier élément, essentiel : Le projet minier se fera sous le sceau du respect des normes environnementales internationales. La société algérienne WMZ (Western Mediteranean Zinc), laquelle fédère tous les acteurs de cette mine, articulera l’exploitation du potentiel minéral algérien avec les impératifs écologiques.
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