La marche de l’Algérie vers le seuil des 400 milliards de dollars de Produit intérieur brut (PIB) – le pays a présentement le 3e PIB du continent – se fera avec l’industrialisation du pays, avec davantage de recettes gazières et pétrolières, avec l’exploitation des ressources minières mais également avec une dynamisation accrue des échanges commerciaux. Alger signe déjà des exploits dans les exportations hors hydrocarbures, reste à fluidifier les flux entrants. Cela passe par la décongestion des ports commerciaux. Aux grands maux les grand moyens : le président Abdelmadjid Tebboune a pris une décision radicale le 9 février 2025…
C’est l’une des mesures phares du Conseil ministériel de dimanche dernier : Un nouveau système de travail s’installe dans les ports du pays avant la fin de ce mois de février, a fait savoir la Présidence de la République. Le changement majeur a trait à la durée de travail. Les ports commerciaux vont basculer dans le régime 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, a indiqué le communiqué officiel. 6 ports commerciaux intégreront ce dispositif : Djen Djen (Jijel), Alger, Bejaia, Annaba, Oran et Mostaganem.
C’est la solution aux retards chroniques dans le déchargement des marchandises, des ratés qui grippent des pans entiers de l’économie nationale, sans parler des coûts additionnels pour les opérateurs. «Cette décision vise à suivre le rythme de l’activité économique et à réduire les dépenses supplémentaires des navires en attente d’accostage pendant de longues périodes», a précisé le président Tebboune dans le communiqué…
Par ailleurs tous les acteurs dans les ports tels que la Douane et l’intégralité des services de contrôle et de surveillance sont concernés par la nouvelle organisation du travail.
Rappelons que le 2 juin dernier le chef de l’Etat avait demandé au gouvernement d’élaborer une «nouvelle stratégie de gestion portuaire». Il avait aussi ordonné d’orienter les navires vers d’autres ports pour désengorger le port d’Alger principalement. Mais ces directives n’ont pas eu d’effet sur l’encombrement des ports, qui ont beaucoup de mal à moderniser leurs équipements de chargement et de déchargement des marchandises et des conteneurs.
La réforme du système de travail dans les ports n’est pas le seul axe, l’Algérie fera également du port de Djen Djen un hub en Méditerranée, en faisant monter son tirant d’eau. Pour rappel ce port a été agrandi dernièrement pour accueillir des porte-conteneurs de 6.000 EVP contre 2.500 auparavant.
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