L’incursion de la Russie en Ukraine est aussi une affaire éminemment économique. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que le continent s’affranchira du gaz russe, mais ce ne sera pas chose facile avant que les Européens fassent le grand saut vers les énergies renouvelables. Du gaz l’Algérie en a beaucoup. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait promis à ses partenaires européens qu’il prendra sa part dans leur sécurité énergétique. C’est ce que le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, est venu négocier à Alger…
Il a atterri ce lundi 28 février pour dessiner les contours de ce partenariat que la reconfiguration géopolitique impose. Pour l’Italie ce ne sera pas très compliqué puisqu’elle est déjà le premier acheteur européen du gaz algérien. «Je viens d’arriver à Alger pour rencontrer mon homologue et les plus hauts responsables algériens», a tweeté Di Maio, rapporte TSA…
«Nous discuterons du renforcement de la coopération bilatérale, notamment pour répondre aux besoins européens de sécurité énergétique, à la lumière du conflit en Ukraine», a indiqué le chef de la diplomatie italienne…
A noter que l’Algérie pèse lourd en Europe, avec 11% du gaz consommé ; pour l’Italie ce chiffre monte à 35%, donc le gaz algérien est le deuxième après celui de la Russie. L’an dernier, le gaz algérien acheminé vers l’Italie a enregistré une hausse de 109%. Avec les développements en Ukraine, ce record sera vite battu…
Le patron de la Sonatrach, Tewfik Hakkar, a déclaré hier que le gazoduc transméditerranéen est loin d’avoir atteint sa pleine capacité et que l’installation «pourrait être utilisée pour augmenter les approvisionnements du marché européen». Une affaire à suivre de près…
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