A la une

Algérie : Cette invention locale fera tourner toutes les têtes, la boue des barrages devient un filon d’or

Algérie : Cette invention locale fera tourner toutes les têtes, la boue des barrages devient un filon d’or

Les chercheurs algériens ont encore frappé, après les kits de refroidissement des cellules photovoltaïques, la valise solaire, etc. L’envasement des barrages est un problème majeur en Algérie, en Tunisie et presque partout dans le monde. Sauf que la sécheresse et le stress hydrique sont tels que nos pays ne peuvent pas se permettre de réduire la capacité de stockage des ouvrages hydrauliques. Sans parler des risques de débordement et d’inondation lors des pluies torrentielles, ce qui arrive très fréquemment avec le bouleversement climatique. Des scientifiques algériens ont trouvé la parade et elle est révolutionnaire.

Les chercheurs de l’université de Aïn Témouchent, avec le concours de Holcim Lafarge Algérie, font les gros titres. Ils ont mis au point une «avancée scientifique majeure» dont le principe est la transformation de la boue des barrages en matériaux de construction écologiques. Ce matériau était considéré comme une déchet et on s’en débarrassait comme on ou pouvait, polluant durablement l’environnement et les sols. C’est terminé, la vase désormais donne naissance à des matériaux de construction bas carbone, comme les briques géopolymères, du béton et aussi du ciment.

De la sorte l’Algérie fait d’une pierre deux coups : Hausser la capacité de rétention de ses barrages, tout en facilitant leur dragage, une opération onéreuse et compliquée techniquement ; baisser l’impact environnemental des matériaux de construction traditionnels, en s’orientant vers le durable et le circulaire. La portée économique et écologique de cette trouvaille est indéniable, sans parler du rayonnement scientifique du pays.

Les barrages c’est bien mais les exploiter de manière optimale c’est encore mieux. L’Algérie, dont le climat est semi-aride, a installé 81 barrages opérationnels, d’un volume de stockage global de près de 9 milliards de mètres cubes. Le pays devrait monter à 139 barrages à l’horizon 2030. Mais il y a le fléau de l’envasement, dont les dégâts sont évalués à quelque 1 milliard de mètres cubes de capacité de stockage, une perte sèche…

Et les opérations de désenvasement sont tellement coûteuses que parfois les autorités en viennent à la conclusion qu’il est plus rentable de construire de nouveaux barrages que de draguer les ouvrages problématiques. Avec cette innovation locale les précieuses ressources en eau sont préservées, tout en introduisant dans le secteur du bâtiment un matériau abordable et durable…

Et comme on dit : “quand le bâtiment va, tout va“. Alger vient de dénicher là un levier qui bonifiera toute son économie, une économie qui se verdit de plus en plus, conformément aux objectifs climatiques de la planète.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut